mardi 29 décembre 2009

6 erreurs psychologiques qui coûtent cher - partie 2



Voici le second article d'une série sur la psychologie de l'investisseur pour définir le portrait type de l'investisseur rationnel.


Le texte est extrait du livre de Mickael Mangot : "6 erreurs psychologiques qui coûtent cher".


"Portrait de l'investisseur rationnel


(...) Voici un portrait de ce que pourrait être l'investisseur rationnel par excellence. Évidemment, il s'agit d'une chimère largement inaccessible pour le commun des mortels. Néanmoins, son utilité n'est pas nulle. On peut très bien l'utiliser comme modèle vers lequel il serait judicieux de tendre. Nous vous présentons son comportement dans différentes situations.

2. L'investisseur rationnel et la collecte d'informations

L'investisseur rationnel (IR) va chercher l'information partout où il peut la trouver. Il lit en profondeur la presse économique et financière, consulte les notes d'analystes transmises par courtiers, essaie d'en obtenir d'autres sur internet, navigue dans les forums boursiers...
Surtout, l'IR ne s'intéresse pas qu'à quelques valeurs, il les regarde quasiment toutes ! Petites, grandes, cycliques, technologiques ou de rendement, aucune n'est ignorée a priori."

Valeur et Profit : comme nous l'avons vu précédemment, les notes d'analyses ne doivent pas être l'unique source de vos recherches. Ils peuvent vous orienter vers un secteur, vous donner des idées... mais n'achetez jamais une valeur "uniquement" parce que vous avez lu une note d'analyste positive sur tel ou tel titre : vous devez faire vos devoirs et investiguer vous-même sur le titre en question.


Enfin, nous pensons qu'il existe également d'excellents blogs qui peuvent être également une bonne source d'inspiration pour l'investisseur individuel rationnel.





mercredi 23 décembre 2009

Moury Construct, nouvelles du T3 2009


La seconde déclaration intermédiaire 2009 est disponible ici.


Peu de choses à signaler. Tout semble se dérouler idéalement pour notre petite valeur de BTP belge.

La direction porte ses efforts à une politique de réduction des coûts et à développer les activités de partenariat public privé (PPP).

Ainsi, il a été décidé de simplifier la structure du groupe afin d'optimiser les coûts. L'effet sera perceptible dès l'exercice 2010.

Pas plus d'éléments sur les activités PPP. Peut-être des nouvelles dans les mois à venir ?

Nous n'avons pas non plus d'informations sur le programme de rachat d'actions. Il faudra attendre le rapport annuel 2009 pour en savoir un peu plus.


Les résultats et les perspectives

lundi 21 décembre 2009

6 erreurs psychologiques qui coûtent cher - partie 1



Aujourd'hui, nous vous présentons le premier article d'une série sur la psychologie de l'investisseur pour définir le portrait type de l'investisseur rationnel.

Le texte est extrait du livre de Mickael Mangot : "6 erreurs psychologiques qui coûtent cher".


"Portrait de l'investisseur rationnel

(...) Voici un portrait de ce que pourrait être l'investisseur rationnel par excellence. Évidemment, il s'agit d'une chimère largement inaccessible pour le commun des mortels. Néanmoins, son utilité n'est pas nulle. On peut très bien l'utiliser comme modèle vers lequel il serait judicieux de tendre. Nous vous présentons son comportement dans différentes situations.
1. L'investisseur rationnel et le choix du courtier
Avant d'opter pour un courtier, l'investisseur rationnel (IR) compare tous les courtiers susceptibles de l'intéresser en fonction de deux grands critères : les tarifs (des frais de courtage et des droits de garde) et l'accès de l'information. L'IR sait combien une différence apparemment infime sur le montant des frais de courtage (disons 0,4%) peut avoir comme conséquence sur les performances à long terme. Il sait également à quel point l'information est importante. Il est donc prêt à payer un surplus pour avoir un accès priviligié à de l'information de qualité, par exemple des recommandations d'analystes renommés. L'IR peut même avoir plusieurs comptes titres uniquement pour multiplier ses sources d'information.


Son choix n'est jamais définitif. Au contraire ! Le courtier choisi reste constamment en concurrence avec les autres et s'il cesse d'être compétitif, l'IR en change aussitôt."



samedi 19 décembre 2009

Les micro caps de Paul Sonkin


Paul Sonkin se dit être un investisseur dans valeur dans la tradition de Graham et  Dodd - les pères de l'investissement "value".

Ce fameux gérant qui gagne de l'argent grâce au concept d'introductions boursières pourries - que nous avons illustrées avec le titre Auto Escape - est interviewé sur sa méthode d'investissement dans la vidéo ci-dessous (en anglais) :




Le style de gestion de cet investisseur dans la valeur peut être résumé en quelques points :

- profiter de l'innefficience du marché (accenutée sur les petites valeurs, les micro caps)

- son univers d'investissement : les entreprises valorisées jusqu'à 1 Mds USD, souvent beaucoup moins, seulement quelques millions de dollars

- des sociétés non connues de Wall Street = non couvertes par les analystes

- Paul Sonkin investit dans des petites entreprises qui ont un potentiel de croissance beaucoup plus importants que les big caps

- son credo : investir dans une entreprise bien connue de tous n'est pas nécessairement un bon investissement

- l'investisseur individuel n'a aucun avantage comparatif sur les grosses capitalisations. Il y a très peu d'opportunités à saisir sur ce marché des plus grosses sociétés cotées comme General Electric

- son conseil : le fabricant de pianos Steinway dont son fond Hummingbird Value est un actionnaire important

mercredi 16 décembre 2009

Investir... pour réduire ses impôts ?



Défiscalisation, réduction d'impôts, FIP (Fonds d'Investissements de Proximité), FCPI (Fonds Commun de Placements dans l'Innovation), paradis fiscaux, niches fiscales, ... autant de mots qui résonnent actuellement à nos oreilles à la radio comme à la télé. Internet est bien évidemment de la partie que ce soit à travers les publicités sur sites ou par envois d'e-mails.

A priori alléchantes, ces offres vous permettent de réduire vos impôts en général de 25% des montants investis (dans le cas des FIP et FCPI).

A Valeur et Profit, nous ne sommes pas dupes de ce "cadeau fiscal". En effet, il ne faut pas tomber dans le piège de la carotte fiscale sans avoir fait au préalable de simples calculs de rentabilité et de coûts d'opportunités.

lundi 14 décembre 2009

Des actifs, des profits... mais des risques !





Notre petite valeur chinoise Orsus a publié ses comptes du troisième trimestre 2009. Vous trouverez le document officiel ici :


Ci-dessous, un tableau de synthèse des principaux éléments financiers :



Comme vous pouvez le voir, notre small cap chinoise a encore amélioré son bilan : fonds propres en hausse de 3% et actif courant net de toutes dettes en progression de 3% également.

L'actif net-net représente désormais plus de 3 fois x la capitalisation boursière d'Orsus (16,7 M USD à la clotûre du 14.12.09) !

Les profits sont en baisse sensible de -53 % en comparaison trimestrielle (T3 2009 vs. T3 2008). Par rapport au trimestre précédent, la baisse est également significative puisque qu'à 1,4 M USD elle est de -38%, mais en glissement annuel la diminution des profits (5,8 M USD vs. 6,3 M USD en 2008) reste maitrisée à -8%.

Avec une capitalisation boursière de seulement 16,7 M USD, le PER estimé pour 2009 ressort à 2,1 !

Les chiffres diffusés atteignent de nouveau des niveaux record... et pourtant la réaction du marché est étonnante : une baisse des cours discontinue depuis plusieurs jours.

Profit et décote sur fonds propres sont sensés êtres des arguments de poids pour tout investisseur dans la valeur. La belle décote sur l'actif circulant continue de croitre et les proits sont au rendez-vous.

Mais alors, que se passe-t-il ?

mardi 8 décembre 2009

Peter Lynch : la diversification


"Selon moi, mieux vaut posséder autant d'actions qu'il existe de situations où :

a) vous possédez un atout; et
b) vous avez découvert une perspective excitante qui ait surmonté toutes les épreuves de votre recherche.


Cela peut être une seule action comme cela peut être une douzaine.


Peut être avez-vous décidé de vous spécialiser dans les sociétés en redressement et les jeux d'actifs et vous en achetez plusieurs ; ou avez-vous appris quelque chose sur une seule de ces valeurs. Cela ne sert à rien de se diversifier dans des sociétés inconnues, juste pour le plaisir de la diversité. Une diversification stupide est le démon des petits investisseurs."



Une trop grande diversification se traduit généralement aussi par une trop grande intervention sur les marchés. Vous trouverez des explications sur le blog de Cervinvest concernant la tendance à la suractivité.


Jetez un coup d'œil à nos analyses. Peu nombreuses, mais sur des titres que nous estimons être de qualité. Qu'en pensez-vous ?

vendredi 4 décembre 2009

IDSUD 2/2

Depuis notre première publication, notre petite société marseillaise a publié des résultats semestriels en perte (lien) de -2,2 M EUR. L'activité par rapport au S1 2008 est en baisse de 16% à 3,8 M EUR du fait de l'arrêt des commissions de la Française des Jeux en septembre 2008. On ne peut pas dire que ces résultats soient enchantants.

La publication du chiffre d'affaires (CA) du 3ème trimestre est du même crû : en baisse de 21% par rapport à 2009 à un niveau de 5,2 M EUR.

mardi 1 décembre 2009

Reporting mensuel - Novembre 2009



Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois de novembre.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez télécharger le fichier du mois de novembre au format .PDF ici : 2009.11 - Reporting mensuel.pdf


mercredi 25 novembre 2009

Le marchand et le rêveur


Ces deux personnages (le marchand et le rêveur) sont les représentations personnifiées de deux types d'investissement.

Le marchand a une seule philosophie : il achète des articles bradés et les revend à un prix proche de celui du marché. C'est un fouineur, il aime aller dénicher ses pépites dans des endroits où personne ne va.Souvent, l'objet de sa quête paraît futile aux yeux de ses pairs. Et pourtant, il prospère le marchand. En profitant du différentiel entre son prix d'achat et de vente et en multipliant les opérations, il s'enrichit petite à petit. Lentement, mais sûrement. Son métier n'attire guère les flambeurs, c'est un besogneux qui travaille dans l'ombre. Certes, il ne fait pas d'éclats, mais il gagne quasiment à tous les coups.

dimanche 22 novembre 2009

La banque des paysans

Le Crédit Agricole est historiquement la banque des agriculteurs. Sa structure capitalistique est basée sur le mutualisme : 1 sociétaire = 1 voix.

Vous trouverez ci-dessous le schéma d'organisation du Crédit Agricole :


Nous allons nous intéresser aujourd'hui aux caisses régionales du Crédit Agricole. Ce sont des banques, comme leurs noms l'indiquent, régionales qui œuvrent sur un périmètre géographique délimité. Au niveau de leurs structures juridiques, elles sont composées de caisses locales et de divers autres entités en fonction des régions (agences immobilières, sociétés foncières, fonds d'investissements régionaux, ...).

samedi 21 novembre 2009

Valeur et Profit sur Facebook !

Vous pouvez désormais devenir "fan" de Valeur et Profit sur Facebook.

Cliquez sur le logo ci-dessous.

vendredi 20 novembre 2009

Savoir quand vendre


Vous trouverez ci-dessous un excellent article issu du site Journal financier d'un «Y» traitant des bonnes décisions qui doivent nous inciter ou non à vendre un titre.

"Les mauvaises raisons de vendre un titre


1) «Le titre a trop baissé récemment, je vais encaisser ma perte avant de tout perdre»
La peur ne devrait pas avoir mainmise sur votre portefeuille d'actions. Si vous n'êtes pas prêt à voir vos actifs fluctuer de 50% dans une année, le marché boursier, ce n'est peux-être pas pour vous! La plupart du temps, quand vous dénichez une valeur hors de l'ordinaire, une baisse de moitié représente plutôt une bonne occasion d'acheter à meilleur prix que de vendre. J'ai vécu ce genre de situation avec la banque Wells Fargo alors qu'à un certain moment en mars 2008, mon placement original avait fondu de presque 60%.

mardi 10 novembre 2009

L'illusion du rendement des fonds propres


Bon nombre d'investisseurs utilisent le ratio de rendement des fonds propres comme pierre angulaire lors de leurs décisions d'investissement. Plus communément appelé ROE (Return On Equity), ce ratio est un indicateur de la rentabilité des capitaux que les actionnaires ont investi dans une entreprise.

Il se calcule comme suit :

ROE = profits / capitaux propres

Plus le ROE est élevé, cela signifie que l'entreprise génére davantage de profits pour chaque Euro investi.

Prenons un exemple pour illustrer notre propos.

Soit l'entreprise A et l'entreprise B, deux entreprises qui ont un taux de croissance similaire toutes choses égales par ailleurs.

mercredi 4 novembre 2009

Mauvaise nouvelle ? Bonne nouvelle !

WILLIAM DE PRÉMOREL-HIGGONS, gérant de la SICAV Indépendance et Expansion nous explique un des principaux avantages de la gestion Value (dans la valeur) par rapport à la gestion Growth (dans la croissance).


"Plus récemment, la clé du succès des stratégies valeurs a été recherchée dans la psychologie financière (behavioural finance). En 1998, dans "Contrarian Investment Strategies : The Next Generation", David Dreman a montré que le succès des stratégies valeur dépendait notamment des différents effets de surprise sur les actions mal valorisées (dernier quartile) et les actions les mieux valorisées (premier quartile). En cas de surprise désagréable, les actions mal valorisées progressent comme l’indice après un an, alors que les actions bien valorisées sous-performent de 10,8 %.

dimanche 1 novembre 2009

Reporting mensuel - Octobre 2009

Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois d'octobre.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez télécharger le fichier du mois d'octobre au format .PDF ici : 2009.10 - Reporting mensuel.pdf

vendredi 30 octobre 2009

COFIGEO : des actifs pas chers !


Nous vous présentons aujourd'hui une entreprise dont les titres sont côtés sur le compartiment C d'Euronext à Paris. COFIGEO est une société spécialisée dans les plats cuisinés et les sauces appertisés qui distribue les marques Raynal & Roquelaure et Zapetti. Vous aurez plus d'infos sur le site commercial de l'entreprise : http://www.raynal-roquelaure.fr.













COFIGEO a racheté les sauces Buitoni à Nestlé France en Janvier 2008


Code = GEOF
Code ISIN = FR0000035008
Lien euronext : http://www.euronext.com/trader/summarizedmarket/stocks-2593-FR-FR0000035008.html?selectedMep=1

En date du 30.10.09 à la clôture, le titre côte à 171,00 EUR. Le capital étant composé de 74 453, COFIGEO est donc valorisée 12,7 M EUR.

Ce qui nous a attiré sur ce titre est la qualité de ses actifs fortement sous valorisés par le marché.

mercredi 21 octobre 2009

Les leçons de Sir Templeton


Décédé voici plusieurs mois, Sir John Templeton n’était pas seulement un grand philanthrope, c’était aussi un des plus grands investisseurs du vingtième siècle et le fondateur du célèbre fonds Templeton Growth.

Tout investisseur devrait de temps à autre relire les leçons de cet homme à qui nous devons notamment la pensée selon laquelle les marchés haussiers naissent dans le pessimisme et meurent dans l’euphorie…

C’est également Sir John Templeton, dont les placements ont en moyenne fait 3% de mieux que l’indice mondial des actions chaque année pendant quarante ans, qui, en 2003, avait fait part publiquement de son inquiétude à propos de l’énorme hausse des prix de l’immobilier aux Etats-Unis. On connaît la suite…

Ses règles d’or en matière de placements :

dimanche 18 octobre 2009

Quoi de neuf sur nos chantiers ?


Nos deux entreprises de BTP favorites :
Moury Construct et INFE ont publié leurs comptes semestriels. Nous allons profiter de ces publications pour faire une mise au point sur ces deux titres que nous conseillons à l'achat. Tout d'abord, vous pouvez juger par vous même des résultats au 30.06.09 avec les liens suivants :

- Comptes S1 2009 de INFE : ici
- Comptes S1 2009 de Moury : ici


Comme nous l'avons expliqué dans un précédent article, nous pensons que l'investiseur dans la valeur a tout intérêt à penser relatif. Ci-dessous nous avons synthétisé les principales informations qui nous intéressent pour chaque titre :

dimanche 4 octobre 2009

Bruce C. Greenwald et l'investissement dans la valeur


Vous trouverez ci-dessous une vidéo qui explique l'approche de Greenwald (professeur à l'Université de Columbia).



Nous avons résumé son approche ci-dessous :

Lors de ses recherches de valeurs, il se concentre uniquement sur les valeurs obscures et indésirables.

Obscure
  • petites capitalisations
  • spin-offs
  • ennuyantes (peu suivies par les analystes)
Indésirable
  • problèmes financiers
  • faible croissance / faible PER
  • secteur "mal aimé"
Processus d'investissement dans la valeur
  1. recherche : bon marché, démodée, obscure et ignorée
  2. évaluation : des actifs de qualité, capacité à générer du cash, franchise
  3. revue : identification des indicateurs clefs de performance, existence de collatéraux, connaissances personnelles du secteur
  4. gestion du risque : marge de sécurité, diversification, patience
  5.  
Que pensez-vous de l'approche de Greenwald ?

jeudi 1 octobre 2009

Reporting mensuel - Septembre 2009

Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois de septembre.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez télécharger le fichier du mois de septembre au format .PDF ici : fichier pdf: 2009.09 - Reporting mensuel.pdf

samedi 26 septembre 2009

Morgan Dempsey

Cet article est le premier d'une série qui s'inspire des meilleurs fonds de la place en terme de performance, de philosophie, de style de gestion, ...

Ceci n'est nullement un conseil quant à l'achat de parts dans ces fonds. Le but est simplement de tirer parti des meilleures pratiques observées sur le marché.

Nous vous présentons aujourd'hui le fonds, Morgan Dempsey Capital Management , fonds d'investissement américain dont le billet d'entrée est de 1 000 000 USD (sic) !

A Valeur et Profit, nous sommes convaincus d'une chose : il y a des segments de marché sur lesquels l'investisseur individuel a des avantages compétitifs. Les petites capitalisations boursières en font parti. Nous vous avons déniché un fond qui rejoint assez fidèlement notre pensée en ce domaine.

samedi 19 septembre 2009

Les caractériques d'une pépite !


En cadeau, aujourd'hui, vous trouverez ci-dessous une synthèse de nombreuses études empiriques et théoriques du célèbre fonds Tweedy Browne. Vous trouverez une pluralité de comparaisons sur la rentabilité annuelle moyenne de catégories d'actions en fonction de leur valorisation par rapport à leurs fonds propres, leurs PER, leurs tailles, leurs places de cotation, ...

jeudi 17 septembre 2009

La supériorité de l'investissement dans la valeur


Historiquement, les investisseurs sont trop optimistes par rapport aux titres de croissance et trop pessimistes par rapport aux titres de valeur

Un portrait quelque peu caricatural du monde de la bourse divise le marché en deux grandes catégories. D’un côté nous avons les investisseurs de tendance « valeur » qui aiment bien acheter les titres qui sont en baisse, et qui prétendent que le reste du marché n’a pas encore vu les aubaines qu’ils peuvent représenter à un cours aussi bas. De l’autre côté nous avons les investisseurs de style « croissance », dont l’audace est telle qu’ils n’hésitent pas à payer le prix fort pour des actions de compagnies qu’ils jugent exceptionnelles et novatrices.

samedi 12 septembre 2009

Des nouvelles d'Orsus !


Notre petite bombe chinoise Orsus a publié ses comptes au 30.06.09.

Vous trouverez le document officiel ici :
http://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1297024/000114420409044663/v158565_10q.htm

Ci-dessous, vous avez un tableau de synthèse des principaux éléments financiers.

dimanche 6 septembre 2009

Les raisons d'acheter des small caps par Benjamin Graham


L'extrait suivant est issu du livre "L'investisseur intelligent" de Benjamin Graham. Le père de l'investissement de la valeur nous détaille en 6 points les avantages de l'investissement dans des petites capitalisations.

"On peut tirer des profits substantiels de l'achat de secondaires (1) à des prix dépréciés de bien des manières.

mardi 1 septembre 2009

Reporting mensuel - Août 2009

Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois d'août.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez télécharger le fichier du mois d'août au format .PDF ici : fichier pdf: 2009.08 - Reporting mensuel.pdf


samedi 22 août 2009

Penser relatif !


Bon nombre d'investisseurs sont impressionnés par l'importance des chiffres en valeur absolue. Qui, en France, n'a pas entendu parler des profits colossaux de Total ou encore n'a pas été interpelé par la montagne de cash détenue par Microsoft ?

En effet, ces chiffres donnent le vertige.

Profit de Total en 2008 = 10 953 M EUR
Trésorerie de Microsoft au 31.12.08 = 31 447 M USD

Néanmoins, à Valeur et Profit, nous pensons qu'il est essentiel pour l'investisseur dans la valeur de raisonner systématiquement en données par action. Il n'est que trop rarement indiqué dans la presse financière le rapport entre les montants en valeur absolu et ce que cela signifie pour l'investisseur : est-ce que l'action est sous-évaluée ou bien sur-évaluée ?

jeudi 13 août 2009

Les actifs cachés par Peter Lynch


"J'aurais dû acheter davantage d'actions de Telecommunications, Inc., une société de télévision par câble qui valait 12 cents l'action en 1977 et 31 dollars dix ans plus tard - un 250-bagger.

C'était la plus importante société de télévision par câble des Etats-Unis, mais ma participation était restée très modeste car je n'avais pas su apprécier la valeur de ses actifs. Ses bénéfices étaient faibles, son endettement inquiétant, et selon les critères traditionnels, la télévision par câble n'était pas un secteur attirant. Mais les actifs (sous la forme des abonnés au câble) surpassaient ces points négatifs. Tous ceux qui avaient un atout dans le secteur du câble auraient pu savoir tout cela ; moi aussi. A mon grand regret, je n'ai toujours pris que des positions mineures dans le secteur du câble, et cela malgré les très vifs conseils de Morris Smith, un collègue de Fidelity, qui venait régulièrement taper sur ma table pour me convaincre d'investir davantage. Il avait tout à fait raison, et voilà pourquoi.


mercredi 5 août 2009

Sondage - SICAV et FCP


La question de cet été est relative à la part que vos attribuez dans votre portefeuille à la gestion gérée par un tiers, que ce soit via un FCP ou une SICAV, une gestion pour le compte de tiers (par l'intermédiaire de votre banquier ou de votre conseiller en gestion de patrimoine) ou simplement par le biais d'un tracker ou d'une assurance vie en Unités de compte.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires pour expliquer pourquoi vous investissez via ces intermédiaires ou au contraire pourquoi vous les fuyez comme la peste.

samedi 1 août 2009

Reporting mensuel - Juillet 2009

Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois de juillet.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez télécharger le fichier du mois de juillet au format .PDF ici : fichier pdf: 2009.07 - Reporting mensuel.pdf

jeudi 30 juillet 2009

Une bombe chinoise dans votre portefeuille

Dans un article précédent, nous vous expliquions pourquoi nous avions étendu notre recherche de titres sous-valorisés sur le marché américain.
Aujourd'hui, nous avons trouvé notre bombe !

Non seulement, elle répond à tous nos critères d'action "value", mais elle possède aussi d'autres caractéristiques intéressantes que ce soit au niveau des profits (la croissance) et de la macroéconomie (son environnement économique). Cette fusée sur sa rampe de lancement se prénomme Orsus Xelent Technologies.

Pour vous montrer comment nous percevons cette valeur, référez-vous au schéma ci-dessous :


Nous allons tenter de montrer comment cet investissement permet de lier à la fois croissance, valeur et macroéconomie.

mardi 14 juillet 2009

Ricardo et l'avantage comparatif de l'investisseur individuel


Ricardo est un économiste anglais réputé pour ses publications et démonstrations économiques qu'il présenta tout au long du XIXème siècle.

Dans son ouvrage "Des principes de l'économie politique et de l'impôt" publié en 1817, Ricardo démontre - avec brio - que les nations ont intérêt à se spécialiser dans les domaines d'activité dans lesquels elles recèlent des compétences supérieures. C'est ce qu'il appelle l'avantage comparatif des nations.

Nous allons tenter de résumer cette théorie ici.
Il prend pour exemples deux nations, à savoir le Portugal et l'Angleterre. La première nation produit des vins de bonne qualité vendus à travers toute l'Europe. En effet, le Portugal dispose de terres agricoles en quantité relativement abondante et surtout un climat propice à la culture de la vigne. Alors que l'Angleterre est bien évidemment moins bien acclimatée à ce style de culture. De ce postulat, l'Angleterre a-t'elle un intérêt quelconque à produire ses propres vins qui seront d'une qualité médiocre et faibles en volume ?

Dans une économie fermée, l'Angleterre n'a pas le choix et doit produire elle-même son vin si ses citoyens veulent gouter ce précieux nectar. Ou alors, ils prennent soit le risque d'importer du vin de contrebande ou bien de payer des taxes conséquentes.

Si les deux nations ont conclu un partenariat de libre échange économique, ce qui veut dire que les produits ne subissent aucune taxation particulière ou tout autre discrimination qui découragerait le consommateur, la réponse est totalement différente.

En effet, au XIXème siècle, l'Angleterre est la première puissance mondiale. Son industrie est florissante, sa flotte maritime présente sur tout le globe et ses comptoirs lui rapportent nombre de richesses... dont le coton. La mécanisation et l'importante quantité de filatures en Angleterre lui permettent de produire des textiles à des coûts très faibles. A la même époque, le Portugal est encore une nation faiblement industrialisée et n'a pas les compétences techniques pour produire du textile aussi bon marché que les anglais.

De ce constat, deux questions essentielles se posent. L'Angleterre a-t-elle un intérêt à continuer de produire du vin au lieu de l'acheter aux portugais et le Portugal a-t'il un intérêt à continuer de développer sa proto-industrie textile ?

L'Angleterre a bien évidemment intérêt à produire du textile et le vendre au marché (domestique ou internationale, comme le Portugal par exemple) et acheter avec le bénéfice supérieur tiré de cette vente du vin sur le marché, qui pourrait provenir du Portugal. Idem pour le Portugal qui tirera davantage de profits de la vente de son vin pour lequel le pays aura tout intérêt à se spécialiser pour acheter les produits dont il ne maitrise par la technique sur le marché, tels que les drapts en provenance d'Angleterre.

La conclusion à tirer de cette démonstration est que chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la production des biens et services pour lesquels il dispose d’un avantage comparatif, c'est-à-dire pour lesquels le coût relatif est le plus favorable ou le moins défavorable. Toutes les nations peuvent participer à l’échange, car elles ont toutes un avantage comparatif.


Cette théorie de la valeur vaut également pour les investisseurs. Distinguons maintenant deux types d'investisseurs : les institutionnels et les "petits actionnaires" (c'est-à-dire les investisseurs individuels). Chaque type d'investisseur a des caractéristiques propres et des avantages comparatifs par rapport à l'autre dans différents domaines.

Posons les hypothèses.

L'investisseur institutionnel
Cet investisseur gère un fond de plusieurs centaines de millions d'euro, voir des milliards d'euro pour son compte propre ou pour le compte de tiers (compagnie d'assurance, fonds de pension, ...).

Atouts : une équipe de gérants professionnels qui scrutent les marchés en permanence ; des process de sélection de titres ; un suivi régulier.

Contraintes : un portefeuille concentré dans un souci de gestion ; des titres qui doivent être très liquides ; un benchmark de performance permanent avec le marché = vision court terme ; diverses contraintes réglementaires (pour des exemples, vous pouvez lire notre article sur les vendeurs motivés).

L'investisseur individuel
Nous entendons ici par investisseur individuel un individu qui possède les outils techniques et les caractéristiques essentiels à l'investissement en actions, à savoir la patience et un savoir faire dans la sélection de titres.

Atouts : pas de benchmark ; pas de contraintes réglementaires  il peut prendre du recul face au marché (à la hausse comme à la baisse)
Contraintes : confronté à lui-même, il est son propre ennemi ; travail non professionnel : il doit "industrialiser" son approche avec des critères d'évaluations objectifs.

L'actionnaire individuel a une grosse lacune essentielle face à l'investisseur individuel : il n'est pas un professionnel de la finance. Il peut faire des erreurs de calculs ou d'appréciations. C'est pourquoi, le petit porteur doit "faire ses devoirs" et vérifier que toutes les critères essentiels à un investissement sain sont réunis lorsqu'il souhaite acheter un titre.

Une fois que l'investisseur individuel s'est lui-même construit son propre process de sélection de titres et qu'il s'y tient, il a alors des caractéristiques qui lui permettent une souplesse accrue face à l'institutionnel.

Tout d'abord il peut acheter des titres de petites valeurs qui sont forcément délaissées par le marché, puisque les investisseurs institutionnels ne peuvent se permettre d'acquérir 1% d'une entreprise qui a une capitalisation boursière de 100 M EUR, l'équivalent de 1 M EUR s'ils gèrent plusieurs milliards d'euros. Ce serait une perte de temps dans la gestion pour une ligne insignifiante. C'est pourquoi, bien souvent de façon réglementaire, les grands intervenants sur les marchés actions se soucient des midcaps et des smallcaps. En revanche, c'est un vivier pour les petits porteurs.

Un autre point important est le recul qu'il faut prendre par rapport au marché. Bon nombre de gérants de fonds importants sont benchmarkés par rapport à la performance du marché. En France, ce peut être par exemple l'indice CAC40. Ce qui veut dire que tous les 3 mois, le gérant va devoir confronter sa performance avec celle du marché. Ce qui laisse à vrai dire une marge de manœuvre minimum au gérant, qui non seulement ne prendra aucun risques (investir dans des entreprises hors CAC40) et aura peu de chances de surperformer l'indice. C'est souvent contradictoire, quand on pense que des fonds de pension, qui sont censés placer l'argent dans une optique à long terme, répondent à cette obligation bien courtermiste... mais c'est un autre débat. Les gérants de ces grandes structures ne peuvent pas se permettre de s'alléger pendant les périodes d'euphorie ni d'acheter en plein marasme boursier. Ils subissent le marché.

C'est un autre point où l'investisseur solitaire a toutes les cartes en main pour performer : il est son propre contrôle. S'il fait ses devoirs et qu'il garde des critères d'achats et de ventes objectifs, il n'aura aucun problème à acheter en plein creux boursier et revendre au sommet (ou proche des sommets...). En effet, il n'y a rien de plus triste que d'entendre dans la presse lors des plus bas atteints en juin 2009 des "professionnels" qui conseillent de rester à l'écart du marché que "le marché n'a pas encore assez rebondi pour se positionner" ou encore en début 2009 pendant que le marché est en chute libre "qu'il faut s'alléger car en ce moment c'est risqué d'être sur le marché". Est-ce plus risqué d'acheter un titre à 100 EUR avant la chute ou à 60 EUR pendant la chute ?

Si l'actionnaire individuel doit retenir une chose de cet article, c'est qu'il doit se fier à lui et lui seul lors de ses prises de décisions car ce sera à lui-même qu'il devra se plaindre s'il fait des erreurs. Enfin, il ne doit négliger ses incroyables avantages (pas de benchmarks, concentration du portefeuille à souhait, petites valeurs bienvenues, ...) quand il intervient sur les marchés et laisser les commentaires de type généraliste et technique de côté.

Le temps et la rigueur lui donneront raison.

jeudi 9 juillet 2009

KLARMAN et les vendeurs motivés 2/2


Nous vous avons présenté dans un premier article ce que KLARMAN entend par vendeurs motivés, à savoir des institutionnels qui sont réglementairement obligés de vendre des titres sans aucune raison économique, comme par exemple lors de la sortie d'une action d'un indice.

KLARMAN a détecté d'autres raisons sans fondements économiques qui expliquent des ventes de tires... et donc certainement des opportunités à saisir pour les investisseurs attentifs :

"Les scissions ou "spin-off", situations où une sociétés où une société supprime une division pour créer une nouvelle société et offrir des actions aux actionnaires existants. A la différence d'une introduction en bourse, les scissions ne sont pas prises en charges par des banques d'affaires qui incitent à l'achat en sous-évaluant généralement les titres pour garantir le succès de l'introduction. Et, il y a peu d'analystes qui s'y intéressent. Ceci explique le manque d'acheteurs pour répondre à l'offre. Les vendeurs motivés sont généralement ceux qui gèrent des portefeuilles importants et qui n'ont ni le temps, ni l'intention de détenir un tout petit nombre de titres d'une société nouvellement créée. Leur seul travail est de s'appliquer à conserver la même proportion de titres que celle de l'indice et à appuyer sur la touche vente sans s'inquiéter de la valeur de qu'ils cèdent. Seuls les investisseurs qui n'ont pas ce type de contraintes peuvent motiver leur décision d'achat sur les fondamentaux de la société.

Le dépôt de bilan est une situation où une société fait appel à la justice pour se protéger de ses créanciers, généralement dans l'objectif de continuer ses activités tout en assainissant sa situation financière. Il y a de nombreuses raisons qui concourent à cette situation (dans certains cas, c'est le résultats de l'action des créanciers), et il n'y a que quelques cas où l'on peut présagerde la liquidation complète des biens et de la mort de l'entreprise. Certaines faillites sont des opportunités de gains pour l'investisseur expérimenté qui sait décoder le jugement du tribunal pour estimer les chances de succès. Les investisseurs institutionnels se voient interdire par les statuts de leur établissement de détenir des titres - des obligations - de sociétés en faillite. Par conséquent, peu de temps après l'annonce d'un dépôt de bilan, elles mettent leurs obligations sur le marché même si les cours sont nettement inférieurs à ce que demanderait un vendeur sans cette contrainte. Les investisseurs qui n'ont pas cette limite voient là une opportunité d'achat.

Les banques ou d'autres institutions détenant des biens immobiliers à la suite de la défaillance de leurs propriétaires se retrouvent bien ennuyées de détenir ces actifs. Ce n'est pas leur métier et généralement elles ne peuvent pas ou ne veulent pas faire l'effort de s'y intéresser. Le plus court chemin est de s'en débarraser au plus vite et à tout prix pour être libéré d'un soucis et se conformer aux statuts réglementant leur fonds. Se faisant, elles créent une opportunité pour des acheteurs n'ayant pas ces contraintes."

jeudi 2 juillet 2009

Reporting mensuel - Juin 2009

Vous trouverez ci-dessous le reporting du mois de juin.

Deux conseils uniquement : achat ou vente.

Vous pouvez lire directement le tableau joint en image ci-dessous ou télécharger le fichier du mois de juin au format .PDF ici : 2009.06 - Reporting mensuel.pdf


Commentaires du mois :

Ajout de Moury Construct dans notre liste de valeurs.

Vie des titres

INFE
En juin, les administrateurs on déclaré a l'AMF l'achat de 749 actions à un prix moyen de 37,67 EUR pour un montant total de 28 215 EUR.
A fin mai, la société a possède 28 044 titres achetés dans le cadre du programme de rachat d'actions.

IDSUD
En attente de la publication des résultats 2008 de la Française des Jeux prévue initialement en juin 2009 pour compléter l'analyse de la société.

Moury Construct
Néant.

Rendement moyen

Depuis la publication des analyses, le rendement moyen est de 0,6 %.

N'hésitez pas à consulter les analyses de Valeur et Profit.

mercredi 1 juillet 2009

Valeur vs. Croissance


Nous vous proposons aujourd'hui une présentation de deux styles d'investissements issue du site suisse guide finance.

"Sélectionner des actions en fonction de leur "croissance", ou de leur "valeur", cela revient dans les deux cas à utiliser l'analyse fondamentale pour trouver des actions exceptionnelles dans la mesure où elles vont se comporter de manière exemplaire sur le marché.

Investir en fonction des perspectives de croissance signifie que l'on focalise sur les secteurs industriels et sur les actions qui se comportent déjà bien mais qui ont le potentiel nécessaire pour se comporter encore mieux. L'approche s'attache à analyser des sociétés dont les cours boursiers et les revenus montent, et elle recherche la future vague de sociétés qui vont dominer le marché.

L'analyse en fonction d'une appréciation de la valeur découvre des actions qui au moment de l'analyse ne sont pas privilégiées mais qui ont le potentiel de faire mieux - des sociétés négligées ou relativement inconnues.

A certains égards, la terminologie est trompeuse car les deux styles cherchent de fait à découvrir des actions de "bonne valeur" ayant un potentiel de croissance exceptionnel. Mais le style d'investissement qui met l'accent sur la croissance va sélectionner des actions dont le cours augmente déjà et qui font l'objet d'une publicité positive bien que jugées "bon marché quel que soit le prix"; alors que l'approche par la valeur tendra à acheter des actions négligées ou dédaignées et qui ne sont pas actuellement favorisées - des actions avec un cours historiquement bas, voire en baisse.


Pour cette raison, quand un investissement met l'accent sur le concept de valeur il faut porter une attention plus grande à l'analyse financière des bilans, ceci afin de trouver les indices d'un potentiel de forte performance que le marché dans son ensemble n'aura pas vu; quant à l'approche dite de croissance, elle repose davantage sur des jugements qualitatifs sur les tendances socio-économiques et industrielles.

Un portefeuille axé sur la croissance tendra souvent à être plus volatile à court terme qu'un portefeuille dit de valeur car il comprendra des actions d'une visibilité publique importante qui sont négociées activement. Ceux qui investissent en fonction de leur appréciation de la valeur tendent à s'éloigner des secteurs populaires, c'est pourquoi ils ont souvent tendance à n'avoir aucune position à court terme, évitant ainsi les hauts et les bas des secteurs et des sociétés sur lesquels les autres investisseurs se ruent - des investissements dont on tombe amoureux un jour pour les rejeter le lendemain.

Les portefeuilles qui sont axés sur l'appréciation de la valeur ont tendance à réaliser de meilleures performances lorsque le marché ne monte pas rapidement. En effet pendant ces périodes-là et par définition, un portefeuille qui est axé sur la croissance se comportera mieux. Mais lorsqu'un marché commence à baisser, un portefeuille de croissance peut totalement s'effondrer, tandis qu'un portefeuille de valeur s'avérera plus "défensif" sur le court terme. Sur le long terme, bien sûr, les deux styles devraient obtenir des performances supérieures à celles du marché.

Ces deux styles d'investissement (croissance et valeur) peuvent également s'appliquer au niveau d'un marché pris dans son intégralité ou au niveau national. Un marché boursier qui monte sur fond de perspectives économiques optimistes se trouve dans une problématique de croissance - comme les économies du Sud-Ouest Asiatique au début des années 90. Quiconque aurait investi dans ces économies à la fin des années 90 aurait raisonné par rapport à leur valeur."

lundi 29 juin 2009

Sondage !



Pour mieux connaître ses lecteurs, Valeur et Profit proposera un sondage mensuel à son fidèle lectorat. Le but de ce petit exercice est de converger un maximum le contenu éditorial du site avec le profil des internautes.

Merci par avance de passer quelques secondes à répondre à la question mensuelle.

Pour le premier sondage, nous vous demandons combien vous détenez de titres dans la partie actions de votre portefeuille.

Êtes-vous plutôt un investisseur concentré sur quelques titres dans lesquels vous croyez énormément ou alors préférez vous détenir une multitude de titres dans une optique de diversification ?


dimanche 28 juin 2009

La bourse et le vin - une cave harmonieuse


L'univers du vin et le monde de la bourse ne cessent de surprendre par leurs ressemblances.

Comme l'amateur de vin sélectionne ses vins, l'investisseur doit rigoureusement sélectionner ses valeurs. L'art de se constituer une bonne cave ressemble en de nombreux points à l'art de se constituer un portefeuille de qualité.

L'amateur de vin se chargera tout d'abord d'équilibrer sa cave en genre de vin : tranquilles et effervescents, comme l'investisseur devra en permanence chercher le type de produit qui correspond au mieux à ses besoins : actions, obligations, convertibles, cash, ...

Vins blancs, vins rouges, rosés, vins jaune, vins gris, ... à chaque style de vins son objectif. Généralement, on associe le vin blanc aux poissons et le vin rouge aux viandes et aux fromages. L'épicurien cherchera les nuances de vins qui s'associeront le mieux aux mets préparés comme aux événements célébrés. Le champagne pour les jours de fête, les liquoreux pour les desserts, l'apéritif et le foie gras, le vin blanc sec pour le poisson et les fruits de mer...

Chaque instrument financier a des atouts et des inconvénients. Par exemple, les obligations sont corrélées négativement à la variation des taux d'intérêts. Il faut donc tenir compte de cet inconvénient avant d'acquérir un titre obligataire. Par contre, au fil des ans, l'obligation sert généralement un coupon annuel et à son terme, son détenteur récupère le nominal... si l'entreprise émettrice n'a pas fait faillite.

Le vin rouge est souvent, et à tort, assimilé à un vin qu'il faut garder. En fait, tout dépend du vin rouge en question. Les vins fruités et explosifs portés sur le fruit se consomment jeunes. C'est à ce moment qu'ils expriment leur plein potentiel. Pis, au fil du temps, ils perdent de leurs splendeurs. Par contre, un vin de garde n'aura aucun intérêt à être bu jeune. Les tanins seront très - trop - présents en bouche. Vaut mieux laisser le temps arrondir les tanins afin de les rendre plus souples.

En bourse, c'est un peu la même chose pour les titres de croissance et de valeur. Les premiers sont friands quand ils sont jeunes, explosifs et il faut savoir les vendre les premières années car les niveaux de croissance passés sont intenables à long terme. Il vaut mieux les vendre au sommet de leur superbe sinon on prend le risque de voir ses plus-values virtuelles disparaitre plus vite qu'elles ne sont apparues. Terrible désaveu.

Pour les titres dans la valeur, comme pour le vin de garde, le temps joue en faveur de l'investisseur. Néanmoins, tout comme le buveur averti qui goûte son vin au fil des ans pour "tâter" son évolution et ne pas trop attendre au risque de voir son vin tourner au vinaigre, l'investisseur dans la valeur se doit de faire ses devoirs et de vérifier périodiquement que le titre continue au fil des ans de préserver sa valeur cachée, ou mieux l'accroitre. Une action "value" qui crée de la valeur est à coup sûr une superbe affaire. Comme un vin qui ne cesse de s'améliorer au fil des ans, tel un liquoreux de qualité exceptionnelle.

Comme un vin est destiné à être bu, une action est destinée à être vendue... au bon moment !

Si vous aussi, vous trouvez des similitudes entre vin et bourse, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

vendredi 26 juin 2009

Les tendances de marché pour l'investisseur dans la valeur

En nous promenant sur le net, nous avons déniché une étude d'Olivier Garnier (directeur général adjoint de Société Générale asset management) rédigée avec David Thesmar (professeur à HEC) dans le cadre du Conseil d’analyse économique , qui recueille des informations historiques des plus intéressantes.

Certes, ce sont des éléments macro éconmiques et ne concernent que peu les investisseurs dans la valeur. Soyons clairs, il existe des sociétés sous-valorisées en temps de crise comme en période d'euphorie. La seule nuance est la quantité disponible de ces opportunités.

Pour savoir un peu où nous en sommes, nous vous proprosons le graph suivant tiré du travail des deux compères.
Que nous apprend ce beau dessin ?

Simplement, qu'actuellement, le marché semble "historiquement" moins valorisé puisque le PER moyen du S&P composite était de 13,1 en mars 2009 alors que la moyenne historique est de 16,3.

Quelques remarques

- le PER n'est pas forcément l'indicateur d'évaluation du marché le plus pertinent : à 13,1 en mars 2009, cela veut dire que le marché s'attend encore à une croissance des entreprises dans les années à venir d'environ 13% par an... ;

- depuis mars 2009, le marché a fortement rebondi et doit maintenant approcher sa "valorisation historique" ;

- la seule information pertinente que ce graphique peut apporter à l'investisseur dans la valeur est que le marché semble atteindre des niveaux de valorisation plus faibles que ces 5 dernières années. Il devrait donc être plus simple de trouver des titres décotés.

En fait, l'enseignement le plus intéressant qui ressort de ce travail est historique : en 1981, il y avait d'excellentes affaires sur le marché et en 2000 très peu. Merci messieurs.

En conclusion, ayez le regard critique et n'extrapoler pas des données macroéconomiques historiques comme des arguments d'investissements. Travaillez durement, pour dénicher des titres sous valorisés, investissez et soyez patient.

mercredi 24 juin 2009

Peter Lynch et les actifs gratuits


"En ce moment, je m'accroche à Liberty Corp, une compagnie d'assurance dont les actifs dans la télévision valent plus que le prix de l'action. Si vous avez repéré que ces actifs peuvent être estimés à 30 dollars par action et que l'action vaut justement 30 dollars, vous pouviez sortir votre calculatrice et soustraire 30 de 30. Le résultat est le coût de votre investissement dans une belle affaire d'assurance - c'est-à-dire zéro."

Comme nous, Peter Lynch apprécie quand des vendeurs cèdent des actions à des niveaux de valorisations tels qu'ils offrent des actifs aux acheteurs !

A n'en pas douter, Peter Lynch doit connaître la formule pour dénicher ses perles ! Vous aussi, vous pouvez l'appliquer pour obtenir des actifs gratuits.

Vive l'investissement hard discount !

lundi 22 juin 2009

Petit guide du pirate boursier - 4ème Partie : la lecture d'un bilan pour un investisseur dans la valeur


En bourse, le cours d'une action résulte d'un consensus entre l'offre et la demande.

Quand le marché est efficient, les titres sont sensés être valorisés à leur juste valeur. Pour l'investisseur dans la valeur, la juste valeur correspond au montant que les actionnaires peuvent espérer recevoir de leurs investissements si l'entreprise est liquidée du jour au lendemain. C'est une vision "pessimiste" dirons certains, mais c'est une approche qui correspond bien à la philosophie de Valeur et Profit puisqu'elle permet d'évaluer une entreprise (et donc ses actions) sur des faits et non des perspectives. Ce qui veut dire que nous ne spéculons pas sur des résultats à venir mais sur des actifs qui sont déjà bel et bien inscrits dans les comptes de l'entreprise.

Il est donc essentiel de différencier deux choses : la valeur boursière d'une entreprise, qui correspond à sa capitalisation boursière (nombre d'actions x cours des actions) et la valeur intrinsèque de l'entreprise, que nous avons défini comme sa valeur de réalisation.

Parfois, les marchés financiers sont surévaluées - c'est-à-dire que les entreprises sont majoritairement valorisées au-dessus de leur valeur intrinsèque - ou sous-évaluées - quand elles sont valorisées sous leur valeur intrinsèque.

Vous allez vite comprendre pourquoi l'investissement dans la valeur fait beaucoup moins d'adeptes que l'investissement dans la croissance. En fait, cet a apriori tient dans le fait que l'investissement dans la valeur est extrêmement simple. Et la simplicité, ça ne plait pas, ça ne fait pas rêver... En plus, "si c'était si simple, ça se saurait !" ou alors "pourquoi des analystes financiers et des gérants seraient payés des fortunes si un particulier non professionnel de la finance pouvait assurer lui-même une analyse financière de qualité ?".

Comment analyser un bilan ?

Tout d'abord, vérifier que vous avez les compétences intellectuelles requises :

1) savoir faire une division
2) savoir lire des fractions / pourcentages

Enfin, les outils :

1) les données comptables de l'entreprise (référez vous à notre première partie de ce guide pour les trouver)
2) la valorisation boursière de la société (vous pourrez trouver les sites nécessaires dans la première partie également)
3) un tableur - type Excel - et/ou une calculatrice.

Une fois tous ces éléments réunis, vous êtes fin prêt à analyser un bilan comme un professionnel. Concentrez vous, voici la formule qui permet de savoir si une société est sous-évaluée ou bien sur-évaluée par le marché. Vous allez calculer le ratio suivant :

............ Fonds propres / Capitalisation boursière = x

Interprétation des résultats :

- si x > 1 (ou supérieur à 100%), l'entreprise est sous-évaluée ;
- si x < 1 (ou inférieur à 100%), l'entreprise est surévaluée.

Ca y est. Vous êtes maintenant capable d'analyser la valorisation d'une entreprise via son bilan "comme un pro" et nous vous en félicitons. BRAVO !

Dans la 5ème partie de notre guide, nous vous aiderons à débusquer les pièges qui peuvent figurer dans les bilans (actifs survalorisés qui gonflent les fonds propres, obligations convertibles qui peuvent diluer les actionnaires et donc jouer sur la valorisation, ...). Ces détails souvent insignifiants pour de nombreux titres, peuvent se révéler être de véritable pièges à valeur.

Mais pour l'instant, profitez de vos savoirs acquis et courez appliquer la formule à toutes les valeurs qui vous font saliver.

N'hésitez pas à poser des questions/remarques via les commentaires.

samedi 20 juin 2009

Duel... aux chantiers !


Comme vous le savez, la Compagnie Industrielle et Financière d'Entreprise (la CIFE) est une de nos valeurs françaises favorites. N'hésitez pas à consulter notre analyse pour vous rafraichir la mémoire.

Pour faire un rapide descriptif de l'entreprise, la CIFE est une entreprise du BTP cotée sur la place parisienne, majoritairement détenue par une structure familiale - la famille TARDY - et gérée en bon père de famille. Sa particularité est qu'elle cote sous la valeur de ses fonds propres et que sa trésorerie nette par action est supérieure à son cours. Cerise sur le gâteau, la société a fait des bénéfices en 2008 et au vu du dernier carnet de commandes communiqué, la CIFE devrait également dégager un profit en 2009. Ce qui signifie que sa structure financière devrait encore s'améliorer dans les mois à venir.





Et bien, nous avons déniché une entreprise de la même envergure dans le même domaine d'activité qui présente les mêmes atouts : Moury Construct.

mercredi 17 juin 2009

L'investisseur dans la valeur et les rêves


La vidéo suivante repérée sur l'excellent blog de Monsieur Glob montre comment le monde a radicalement évolué durant le dernier siècle et à quel avenir formidable nous sommes destinés.



Quand on voit ce court métrage de 5 min, on est réellement impressionné par toutes les avancées technologiques dont nos grands parents (parents ?) ont été les spectateurs et on se projette facilement dans un avenir extraordinaire.


lundi 15 juin 2009

Vive l'Amérique... et les marchés américains !


Nous mettons à jour la liste des liens indispensables à l'investisseur dans la valeur dans la première partie de notre guide avec ce lien qui vous permettra de trouver tous les documents publiés par les sociétés cotées sur les marchés américains réglementés (c'est-à-dire hors pink sheet par exemple) :

http://www.sec.gov/idea/searchidea/webusers.htm


Deux principaux documents vous intéresseront : le 10-Q qui est un rapport trimestriel et le 10-K, équivalent chez nous du rapport annuel.

Pourquoi le marché américain ?

Ce n'est pas un désaveu de notre part par rapport au marché français qui recueille encore de belles opportunités. Néanmoins, de nombreux atouts nous incitent à ne pas négliger le marché américain :

1) la liquidité des petites valeurs est incroyablement plus importante qu'en France. Il n'est pas rare que plusieurs dizaines de milliers de dollars soient échangés quotidiennement sur des capitalisations boursières inférieures à 10 Millions de dollar. Evénement plutôt rare en France.

2) le marché américain attire de nombreuses entreprises. L'univers de recherche est donc démultiplié. Toutes choses égales par ailleurs, les opportunités sont donc démultipliées par rapport au marché français. Par ailleurs, de nombreuses entreprises étrangères - chinoises notamment - sont cotées aux Etats-Unis dans un souci de notoriété et de transparence pour leurs diverses parties prenantes.

3) la SEC, le gendarme de la bourse américaine - équivalent de l'AMF en France -, oblige les sociétés à publier des comptes trimestriellement. Ce qui signifie que tous les 3 mois, l'investisseur peut suivre de la façon la plus fine l'évolution des entreprises par la lecture du bilan, compte de résultat et tableau de flux de trésorerie. C'est un avantage indéniable pour l'investisseur dans la valeur car il peut vérifier plus fréquemment les fondamentaux des entreprises et prendre ses décisions d'investissement / désinvestissement plus rapidement. Il peut vérifier si le scénario qu'il a retenu se réalise, sa réactivité est donc accrue.

Investir sur le marché US implique également 2 principaux inconvénients à nos yeux :

1) le risque de change. La volatilité EUR / USD est relativement importante et imprévisible.

2) pour les français uniquement : il n'est pas possible d'investir hors de l'Union Européenne au sein de l'avantageuse enveloppe fiscale du PEA. Ce qui implique donc que non seulement les dividendes sont davantage taxés, mais également qu'au delà d'un certain niveau, les plus-values ne pourront pas être exonérées d'impôts.

En considérant ces 2 points négatifs, il faudra donc garder à l'esprit que seulement les titres les plus décotés et présentant non seulement des marges de sécurité exceptionnelles (beaucoup de cash et des actifs de qualité) et une perspective de profitabilité - ou d'un retour rapide à la profitabilité - seront sélectionnés.

Dans un avenir proche, nous vous présenterons les titres que nous estimons exceptionnels. En attendant, vous pouvez commencer à chercher dans cet Eldorado.

N'hésitez à nous faire part de vos remarques.

vendredi 12 juin 2009

KLARMAN et les vendeurs motivés 1/2


Présentation de KLARMAN en deux phrases clefs
KLARMAN est un gérant pour qui l'investissement dans la valeur est la seule stratégie qui limite les risques tout en s'intéressant à la rentabilité. Il ne sent bien protégé que lorsque sa ceinture de sécurité, la valeur des actifs, est doublée d'un airbag, les bénéfices.

Ce légendaire investisseur dans la valeur va nous dévoiler aujourd'hui une de ses bottes secrètes : situation rare où l'investisseur individuel a un avantage sur l'investisseur institutionnel.

"KLARMAN [...] cherche des situations particulières que l'on retrouve en dehors des transactions traditionnelles sur les marchés de valeurs secondaires (actions et obligations). Il s'intéresse avant tout aux situations où il y a ce qu'il appelle des vendeurs motivés, c'est-à-dire comme il le définit, des vendeurs motivés par des raisons non économiques.

Une vente motivée a plusieurs origines. La plus évidente est celle qui fait suite à la sortie d'un indice. En effet, des sommes énormes sont placées dans les fonds indiciels dont le but est de suivre la performance de l'indice. Tout le monde sait qu'un titre admis au S&P 500 va être acheté par tous les fonds communs de placement. Les actions vont donc voir leur cours s'apprécier par anticipation d'une énorme vague d'achat enregistrée dans les jours suivant l'annonce.

Mais avec 500 places dans l'indice, pour un titre admis, un autre est déclassé. Certains sont radiés à la suite de fusions ou de restructurations mais d'autres perdent leur statut à cause de leurs mauvaises performances. Ces titres sont donc vendus par des vendeurs motivés - des fonds qui ne s'intéressent pas aux fondamentaux mais seulement au poids du titre dans l'indice. Les acheteurs motivés comme KLARMAN, constatent que c'est une source d'opportunités.
[...]
Quand des valeurs sont vendues pour des raisons non économiques, la raison invoquée est le respect d'une contrainte institutionnelle obligeant le détenteur du titre à vendre. Les règles de gestion de ces fonds - ne détenir que des titres formant l'indice - sont une de ces contraintes."

Nos amis investisseurs dans les Daubasses ont remarqué ce phénomène étrange concernant un titre détenu dans leur portefeuille : Sport Haley. La société a en effet souhaité sa radiation du Nasdaq au profit du "pink sheet" : une place de négociation de gré à gré. Il n'y a donc aucune raison économique dans ce transfert et pourtant le titre a chuté de plus de 30% le jour de l'annonce.

Les gérants de la société privée Barrage Capital pensent également que des opportunités sont à saisir sur ces places délaissées des institutionnels.

Dans la deuxième partie de cet article, KLARMAN nous dévoilera les autres situations où il a détecté l'existence de vendeurs motivés.

Si vous connaissez des titres qui ont fortement chuté à cause de vendeurs motivés, n'hésitez pas à nous le faire partager via les commentaires.

Les extraits sont issus de l'ouvrage "Investir dans la valeur. De Benjamin Graham à Warren Buffet et au-delà", de Bruce Greenwald.

mercredi 10 juin 2009

CRESUD - Un jeu d'actifs immobiliers ?


Dans un précédent article, Peter Lynch nous présentait sa définition du jeu d'actifs immobiliers par excellence avec ALICO pour exemple. Un lecteur suggérait en commentaire de jeter un coup d'œil à la société CRESUD.

A priori, l'entreprise possède de nombreux actifs immobiliers et de terrains. Cependant, après une recherche succincte sur la société, plusieurs éléments nous empêchent d'affirmer que CRESUD est l'ALICO de 2009 :

1 - à Valeur & Profit, nous avons comme ligne directrice d'analyser principalement des petites sociétés car elles sont plus simples à comprendre tant en terme de business qu'en évaluation des actifs. Or CRESUD se révèle être une cascade de sociétés avec notamment des participations dans d'autres foncières cotées qui ont des activités dans les bureaux, les centres commerciaux, les fermes, les immeubles résidentiels, ... Il est donc très difficile d'évaluer les actifs que possèdent CRESUD en propre.

2 - CRESUD est une entreprise argentine... le titre est coté en USD sur le Nasdaq, mais tire l'essentiel de ses profits en pesos argentins ! Pour l'investisseur qui désire acheter des titres CRESUD, quelque soit la qualité de son analyse et de ses estimations de plus-values, il n'est pas exclue qu'une dévaluation importante du peso argentin ait lieu dans les prochaines années. Or, nous ne maitrisons pas ces dimensions macroéconomiques.

3 - enfin, la principale activité de CRESUD est la détention et l'exploitation de fermes agricoles gigantesques dans les prairies sud américaines. Autant, il est possible d'estimer de façon relativement correcte des biens immobiliers en France en se rapprochant des données issues des institutions nationales telles que l'INSEE ou la FNAIM via le prix au m², autant l'estimation de l'hectare d'une ferme en Argentine est un exercice périlleux.

L'ensemble de ces éléments nous laisse perplexe. Trop d'incertitudes entourent CRESUD et la seule marge de sécurité détectée - décote importante sur l'actif net - ne nous semble pas suffisante pour assurer un investissement serein.

N'hésitez pas à nous faire part de vos analyses et commentaires.

jeudi 4 juin 2009

Quand les pertes deviennent des jeux d'actifs


"On trouve des jeux d'actifs dans les métaux, dans le pétrole, dans les journaux et les chaînes de télévisions, mais aussi dans des médicaments brevetés ou même dans les pertes d'une société. C'est ce qui s'est passé avec Penn Central. Après sa faillite, il bénéficia d'un énorme crédit d'impôt, ce qui signifiait qu'avec le retour des bénéfices, il n'aurait pas d'impôt à payer. A cette époque, les sociétés étaient taxées à 50 %, aussi Penn Central revient-il à la vie avec un avantage de 50 %. En fait, Penn Central était "le jeu d'actifs'" par excellence. Le groupe avait tout pour plaire : un crédit d'impôt, des liquidités, des propriétés immenses en Floride, d'autres ailleurs, du charbon en West Virginia et des droits aériens à Manhattan. Quiconque avait des liens avec Penn Central aurait compris que c'était une affaire. Son cours fut multiplié par huit."

Si vous aussi vous connaissez des sociétés qui ont des actifs aussi variés et qui ont une valeur cachée aussi importante que les actifs de Penn Central, n'hésitez pas une seconde : achetez-en un maximum. Vous n'avez plus qu'à être patient.

A Valeur et Profit, nous pensons que IDSUD est un jeu d'actifs exceptionnel qui finira aussi à se révéler au grand jour.