lundi 21 décembre 2009

6 erreurs psychologiques qui coûtent cher - partie 1



Aujourd'hui, nous vous présentons le premier article d'une série sur la psychologie de l'investisseur pour définir le portrait type de l'investisseur rationnel.

Le texte est extrait du livre de Mickael Mangot : "6 erreurs psychologiques qui coûtent cher".


"Portrait de l'investisseur rationnel

(...) Voici un portrait de ce que pourrait être l'investisseur rationnel par excellence. Évidemment, il s'agit d'une chimère largement inaccessible pour le commun des mortels. Néanmoins, son utilité n'est pas nulle. On peut très bien l'utiliser comme modèle vers lequel il serait judicieux de tendre. Nous vous présentons son comportement dans différentes situations.
1. L'investisseur rationnel et le choix du courtier
Avant d'opter pour un courtier, l'investisseur rationnel (IR) compare tous les courtiers susceptibles de l'intéresser en fonction de deux grands critères : les tarifs (des frais de courtage et des droits de garde) et l'accès de l'information. L'IR sait combien une différence apparemment infime sur le montant des frais de courtage (disons 0,4%) peut avoir comme conséquence sur les performances à long terme. Il sait également à quel point l'information est importante. Il est donc prêt à payer un surplus pour avoir un accès priviligié à de l'information de qualité, par exemple des recommandations d'analystes renommés. L'IR peut même avoir plusieurs comptes titres uniquement pour multiplier ses sources d'information.


Son choix n'est jamais définitif. Au contraire ! Le courtier choisi reste constamment en concurrence avec les autres et s'il cesse d'être compétitif, l'IR en change aussitôt."



13 commentaires:

Jester a dit…

Hum, changer de courtier implique de se prendre la fiscalité ce qui est contraire à l'investisseur rationnel. Et les recommandations des analystes ne valent pas une étude personnelle car on n'investit que dans ce que l'on juge valable et pour juger il faut étudier.

Michael de Valeur & Conviction a dit…

Haha je ne paierais jamais un centime pour avoir les opinions "d'analystes renommés".

Valeur et Profit a dit…

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec vous. Si l'investisseur suit les recommandations d'analystes, il aura du mal :
1) à se forger sa propre opinion ;
2) à battre le marché si il suit "la masse".

Merci pour vos commentaires.

CDLT,
Franck

Monsieur Glob a dit…

De plus sur les micro small cap du type Auto Escape (a la belle époque des 1.5 euros) tout comme sur des IDSUD le cout le plus élevé n'est pas le cout de la transaction mais le cout du spread dans le carnet d'ordre. Il y a également le cout du teneur de marché qui se place juste au dessus de votre ordre pour vous faire acheter plus haut ou qui vous exécute 2 titres pour vous repousser et/ou fixer votre ordre dans le carnet.

Sur ces petites valeurs il n'est pas rare de voir 10% d'écart entre la vente et l'achat. De plus le manque de liquidité peut avoir un cout. Je considère que c'est souvent une opportunité pour un petit porteur LT et patient dans l'excussion de son ordre.

Suivant la bonne vieille maxime « Get Long and Get Loud », je vous recommande de regarder Systran. Cette société a tout pour vous plaire (rien que ce petit conseil vaut tous les brokers du monde…). J’ai hâte de lire votre analyse sur le sujet !

Valeur et Profit a dit…

Bonjour Monsieur Blog et merci pour votre commentaire sur les spécificités liées aux valeurs peu liquides.

Concernant Systran, pouvez-vous explique ce qui vous attire tant dans ce titre ?
L'entreprise fait des pertes, elle cote au-dessus de ses fonds propres (30.06.09) si on retraite les immobilisations incorporelles : 9,9 M EUR vs. 9,3 M EUR.

Peut-être avez-vous des informations sur des perspectives porteuses ?

CDLT,
Franck

Monsieur Glob a dit…

Le bilan, le bilan, le bilan!!

Elle a un beau paquet en cash (8me+), elle n'a pas pu annuler toutes ses propres actions qu'elle possède, a une techno ok et validée, a des nouveaux contrats US (avec la défense et la CIA dans les services et avec un de leur gros fournisseur), a un litige avec la communauté européenne qui pourrait valoir pas moins de quelques dizaines de millions et, cerise sur le CDrom, la société sera rentable cette année... Tout ca avec Amiral Gestion qui était rentré (puis sorti) en 2008, cela rassure quelque peu sur la qualité du management qui est en général hyper prudent. La perte des contrats avec la CE (fait à présent en interne) et avec Google (changement de techno pour faire de la traduction statistique développée en interne) sont largement dans les cours et ont justifié le right off de goodwill 2008.

De mon point de vue un investissement assez asymétrique car une grande partie de la valorisation est couverte par du cash pour une société rentable en 2009 (j’anticipe les résultats – mais a la vue du CA Q3 pas de gros risque…). Peu de chance de perdre, mais une grosse espérance de gain…

Maintenant, j’ai un petit paquet d’actions et mon avis est donc forcement biaisé.

A noter que, je viens de prendre un peu d’IDSUD. 2010 sera l’année du retour des IPO et je suis persuadé que la FDJ fera (enfin!) partie du lot. A suivre…

Joyeux Noel!

Valeur et Profit a dit…

Ok avec le cash, mais des dettes en face...

Concernant le litige, je ne vois nul part le montant "de quelques dizaines de millions" d'EUR ??

En espérant comme vous un dénouement de la situation de Idsud et de la FDJ en 2010.

Joyeux Noël également.

Monsieur Glob a dit…

Sur les comptes S1 2009:

14.4me de CP (avant annulation d'actions)
13.4me d'actifs courant dont 8.8me de cash
soit 4.6me d'actifs courants hors cash.

et

4.9me de passif dont 3.1me de passifs courants


Donc bien du VRAI cash (passif et actif courant se neutralisant).


Pour le litige on parle d'environ 50me (voir lien), ceci etant ca risque de prendre du temps, mais meme sans cela le potentiel est a mon avis assez fort et l'investissement tres assymetrique sur du MT/LT.


http://www.europolitics.info/business-competitiveness/systran-accuses-commission-of-flouting-very-law-it-champions-art255042-7.html

Valeur et Profit a dit…

50 M EUR... c'est énorme !!

Malheureusement votre lien ne donne pas accès à l'article (accès limité). Pouvez-vous m'envoyer une copie de l'article par mail ?

Merci par avance,
Franck

Monsieur Glob a dit…

Merci de bien vouloir l'effacer pour des raisons de copyright...

Ceci étant, je ne m'attends pas a ce que la société reçoive 50me. Je ne les prends pas en compte dans mon analyse car trop aléatoires, mais la demande me semble plutot bien fondee.


Intellectual Property
Systran accuses Commission of flouting very law it champions
By Sophie Mosca | Thursday 19 November 2009

Dimitri Sabatakakis, CEO of Systran, a French company that develops and markets machine translation software and has taken legal action against the Commission, has asked the Court of First Instance (CFI) to acknowledge its rights and to agree to almost €50 million in compensation. The parties were heard before the Court on 27 October (case T-19/07).

AD HOC SOFTWARE
Since 1975, the Commission has been using the machine translation software, Systran, developed in 1968 by Peter Toma and by the company WTC, taken over in 1986 by the French company Gachot SA to form the Systran group. A contract was drawn up in 1987 between the latter and the Commission to establish the framework for adapting to the version of the “EC Systran Mainframe” software specific to the European Community. The Commission, which principally developed dictionaries and certain linguistic procedures, ended this cooperation in 1991. Systran never gave up its intellectual property rights on the software. It continued its developments and became more widely known thanks to Babelfish, a web-based translation service, developed in partnership with Altavista. In 1997, the Commission resumed contact with Dimitri Sabatakakis to obtain a version of its software similar to Babelfish. New contracts were agreed with Systran Luxembourg for the migration of the EC-Systran version from the Systran Unix version developed by Systran as of 1991, which was to include the Commission’s dictionaries. A maintenance contract relating to the development of the software and the user licence was to follow.

RECOURSE TO COMPETITOR
But in 2003, the Commission published a call for tenders for the maintenance and development of the new version, EC Systran Unix, and awarded the contract to the company Gosselies, which, until then, had been inactive. The Systran group considers this to be an infringement of its intellectual property rights which necessitates disclosure of its know-how. It underlines that Gosselies had no competence in computer linguistics, and was linked to Henri Grethen, economy minister at the time. After various unfruitful conciliation attempts (including via the ombudsman), Systran and its Luxembourg subsidiary appealed to the court to order the cessation of the acts of infringement and of disclosure and the confiscation of all support material held by the Commission and by Gosselies on which are reproduced the information technology developments carried out from the versions of the Systran software.

CFI COMPETENCE?
The first issue is that of the competency of the Court, the Commission failing to recognise this due to the fact that it is not specifically mentioned in the contracts in question. On the other hand, the applicants maintain that “the Court is competent to judge the faults of the Commission which are, by their very nature, extra-contractual.” Furthermore, the Commission considers that neither the acts of infringement nor the act of disclosure of know-how in terms of intellectual property rights fall within the responsibility of the Community jurisdictions.

Monsieur Glob a dit…

Suite...


WHO HAS OWNERSHIP?
In substance, the Commission contests the rights on the Systran software, claiming that the plaintiffs would not be able to prove this. It considers itself to be the owner of intellectual property rights for the EC Systran versions that it constantly enhanced, according to its requirements, ever since the initial version, as proven by the contracts agreed with WTC which provide that no transfer of rights or obligations can take place without its prior consent. Not having authorised this transfer at the time of the takeover of WTC by the Systran group, it does not acknowledge that the latter has any intellectual property rights. Furthermore, it claims exclusive property rights on the lexicons and dictionaries it developed for its own requirements.

Systran SA and its Luxembourg subsidiary consider that this contract, which dates back to 1987, only grants the Commission a licence of use and not intellectual property rights on the initial version of EC Systran. Moreover, it maintains - and the President of the Court insisted on this point during the hearing - that what is in question in the dispute is the version of EC Systran Unix delivered in 2002, derived from the Systran Unix version, which is completely different to the initial (mainframe) version which has become obsolete and which remains dependent on the Systran system. “This is an original piece of work,” underlines Dimitri Sabatakakis, “that we wrote alone from 1991 to 1993, and which pre-dated the contracts agreed with the Commission in 1998.” As a result, the Systran group can oppose any modification of EC-Systran Unix without its authorisation. From the time that the Commission entrusted the modification and development of the EC-SYSTRAN Unix version to a third company, it committed an act of infringement, recognised by Directive 91/250/EEC on the legal protection of computer programmes as a crime, a quasi-crime or at the very least an error likely to lead to compensation for damages caused by the Community institutions. Systran underlines that it is in bad faith that the Commission did its utmost to deviate the debate on proof of ownership of the software to avoid a conviction for infringement because the defense of intellectual property rights in the majority of European countries is based on a presumption of ownership which assumes that the person using a work is the owner of that work. According to Dimitri Sabatakakis, “the hearing made it possible to demonstrate, as agreed by the judge-rapporteur, that Systran is the exclusive owner of the Systran Unix software”. Julian Thompson, the spokesperson for the Commission’s directorate-general for translation, refused to comment while the case was before the court.

Valeur et Profit a dit…

Lien en français ici : http://www.europolitique.info/institutions/la-commission-bafouerait-un-droit-dont-elle-se-fait-le-chantre-art255029-34.html

Merci.

Valeur et Profit a dit…

"Dimitri Sabatakakis, le PDG de Systran une société française qui développe et commercialise des logiciels de traduction automatique a introduit devant la justice européenne un recours en contrefaçon contre la Commission pour faire reconnaître ses droits et faire valoir près de 50 millions d’euros de préjudice. Les parties ont été entendues devant le Tribunal de première instance, le 27 octobre dernier (affaire T-19/07)."