dimanche 28 juin 2009

La bourse et le vin - une cave harmonieuse


L'univers du vin et le monde de la bourse ne cessent de surprendre par leurs ressemblances.

Comme l'amateur de vin sélectionne ses vins, l'investisseur doit rigoureusement sélectionner ses valeurs. L'art de se constituer une bonne cave ressemble en de nombreux points à l'art de se constituer un portefeuille de qualité.

L'amateur de vin se chargera tout d'abord d'équilibrer sa cave en genre de vin : tranquilles et effervescents, comme l'investisseur devra en permanence chercher le type de produit qui correspond au mieux à ses besoins : actions, obligations, convertibles, cash, ...

Vins blancs, vins rouges, rosés, vins jaune, vins gris, ... à chaque style de vins son objectif. Généralement, on associe le vin blanc aux poissons et le vin rouge aux viandes et aux fromages. L'épicurien cherchera les nuances de vins qui s'associeront le mieux aux mets préparés comme aux événements célébrés. Le champagne pour les jours de fête, les liquoreux pour les desserts, l'apéritif et le foie gras, le vin blanc sec pour le poisson et les fruits de mer...

Chaque instrument financier a des atouts et des inconvénients. Par exemple, les obligations sont corrélées négativement à la variation des taux d'intérêts. Il faut donc tenir compte de cet inconvénient avant d'acquérir un titre obligataire. Par contre, au fil des ans, l'obligation sert généralement un coupon annuel et à son terme, son détenteur récupère le nominal... si l'entreprise émettrice n'a pas fait faillite.

Le vin rouge est souvent, et à tort, assimilé à un vin qu'il faut garder. En fait, tout dépend du vin rouge en question. Les vins fruités et explosifs portés sur le fruit se consomment jeunes. C'est à ce moment qu'ils expriment leur plein potentiel. Pis, au fil du temps, ils perdent de leurs splendeurs. Par contre, un vin de garde n'aura aucun intérêt à être bu jeune. Les tanins seront très - trop - présents en bouche. Vaut mieux laisser le temps arrondir les tanins afin de les rendre plus souples.

En bourse, c'est un peu la même chose pour les titres de croissance et de valeur. Les premiers sont friands quand ils sont jeunes, explosifs et il faut savoir les vendre les premières années car les niveaux de croissance passés sont intenables à long terme. Il vaut mieux les vendre au sommet de leur superbe sinon on prend le risque de voir ses plus-values virtuelles disparaitre plus vite qu'elles ne sont apparues. Terrible désaveu.

Pour les titres dans la valeur, comme pour le vin de garde, le temps joue en faveur de l'investisseur. Néanmoins, tout comme le buveur averti qui goûte son vin au fil des ans pour "tâter" son évolution et ne pas trop attendre au risque de voir son vin tourner au vinaigre, l'investisseur dans la valeur se doit de faire ses devoirs et de vérifier périodiquement que le titre continue au fil des ans de préserver sa valeur cachée, ou mieux l'accroitre. Une action "value" qui crée de la valeur est à coup sûr une superbe affaire. Comme un vin qui ne cesse de s'améliorer au fil des ans, tel un liquoreux de qualité exceptionnelle.

Comme un vin est destiné à être bu, une action est destinée à être vendue... au bon moment !

Si vous aussi, vous trouvez des similitudes entre vin et bourse, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

1 commentaire:

Thierry Collart a dit…

Pour les fromages, dans 70% des cas, préférez un bon vin blanc au vin rouge dont les tanins ne supportent pas toujours la force des fromages.

Pour un plateau de fromages variés, le Gewurztraminer alsacien est un compagnon de choix.