vendredi 20 novembre 2009

Savoir quand vendre


Vous trouverez ci-dessous un excellent article issu du site Journal financier d'un «Y» traitant des bonnes décisions qui doivent nous inciter ou non à vendre un titre.

"Les mauvaises raisons de vendre un titre


1) «Le titre a trop baissé récemment, je vais encaisser ma perte avant de tout perdre»
La peur ne devrait pas avoir mainmise sur votre portefeuille d'actions. Si vous n'êtes pas prêt à voir vos actifs fluctuer de 50% dans une année, le marché boursier, ce n'est peux-être pas pour vous! La plupart du temps, quand vous dénichez une valeur hors de l'ordinaire, une baisse de moitié représente plutôt une bonne occasion d'acheter à meilleur prix que de vendre. J'ai vécu ce genre de situation avec la banque Wells Fargo alors qu'à un certain moment en mars 2008, mon placement original avait fondu de presque 60%.



2) «J'ai lu que ce titre était déconseillé par l'analyste XYZ, je l'ai vendu»
Vous ne devriez pas vendre un titre simplement parce que quelqu'un vous l'a suggéré tout comme vous ne devriez pas non plus acheter un titre sur recommandation de qui que ce soit. Faites vos devoirs, apprenez à comprendre les entreprises dans lesquelles vous investissez et ensuite vous serez bien mieux équipés pour former votre propre jugement sur les titres que vous détenez.

3) «Ce titre a tellement monté qu'il dépasse 10% de la pondération de mon portefeuille, je vais donc le vendre en partie».
Pour moi c'est un peu comme dire: «Les plantes de mon jardin sont trop belles, je vais en arracher quelques unes pour faire de la place aux moins belles». En tant qu'investisseur, je crois que mes meilleures valeurs sont celles que je comprends bien et qui constituent la plus grande proportion de mon portefeuille. Inutile pour moi de corriger constamment la proportion de mes actifs, je laisse Darwin s'occuper de cela!


Les bonnes raisons de vendre un titre

1) «Ce titre ne correspond plus à la raison pour laquelle je l'avais acheté».
La plupart des gens ne prennent pas le temps de mettre par écrit les raisons pour laquelle ils ont acheté un titre. À mon avis, cela est une grave erreur puisqu'elle hypothèque votre capacité à évaluer la situation plus clairement lorsque vous voudrez le vendre. Par exemple, en début 2008, j'ai acheté des actions de l'entreprise américaine American Eagle Outfitters croyant alors que la marque de commerce très populaire auprès des jeunes constituait un avantage compétitif suffisant pour déternir ce titre en portefeuille. J'aurais dû me méfier davantage car force est d'admettre que la mode chez les jeunes est très changeante et qu'il n'est pas acquis qu'une marque populaire cette année fera toujours fureur dans 5 ans. Dans le cas de American Eagle, la forteresse qui la protège est faite de carton, donc, plutôt facile à envahir. J'ai eu besoin d'environ une année de réflexion pour en arriver à la conclusion qu'il ne valait pas la peine de conserver ce titre à long terme. Le risque de voir les marges bénéficiaires de ce détaillant s'effriter était tout simplement trop grand.

2) «Cette société a perdue son avantage compétitif».
La règle de base est de n'investir que dans des entreprises qui ont un avantage compétitif durable. La deuxième règle est de s'assurer que les entreprises que vous détenez en portefeuille conservent leurs avantages compétitifs. Une entreprise dont les indicateurs de rentabilité diminuent de façon permanente pendant plusieurs trimestres montre possiblement des signes d'effritement de ses avantages compétitifs. Un bon exemple serait celui des journaux en format papier. Avant, les journaux locaux avaient la cote, quiquonque voulait être informé devait lire le journal local. Aujourd'hui, avec internet, c'est bien différent.

3) «J'ai une meilleure occasion ailleurs».
Je vois tellement d'opportunité intéressantes sur le marché... Hélas, si je devais initier des positions dans toutes les opportunités que je déniche, j'aurais beaucoup trop de titres à gérer et surveiller. Il vous faut donc faire des choix et cela implique parfois de laisser de côté votre vieux cheval pour un jeune plus fringuant... Pour vous aider, n'hésitez pas à effectuer des comparaisons entre les 2 titres en question. Un tableau comparatif de la rentabilité de chacune des entreprise ainsi qu'une évaluation des dirigeants de part et d'autre devrait vous permettre de déterminer si un changement vaut la peine. Enfin, demandez-vous si vous acheteriez le titre que vous détenez présentement au cours actuel. Si la réponse est non, il se peut que ce soit l'occasion de vendre.

4) «Ce titre me stresse au point ou j'en fais des cauchemars la nuit!»
Votre santé ne devrait pas être hypothéquée pour quelques points de pourcentage sur vos rendements... Votre vie n'est pas remplaçable à l'instar de vos titres en portefeuille!

5) «Ce titre est grossièrement surévalué».
Quand les investisseurs, dans une frénésie incroyable, poussent les titres à des sommets historiques comme on a vu durant la bulle technologique, c'est le temps de vendre... quitte à racheter le même titre lorsqu'il revient à des niveaux respectables. Puisque je n'investis que depuis 2007, vous comprendrez que je n'ai jamais vécu cette situation. Par contre, je serai très heureux à devoir gérer ce genre de situation.

«Si vous avez bien fais votre travail lors de l'achat d'un titre, le moment de le vendre c'est pratiquement jamais» Philip Fisher"

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