samedi 19 septembre 2009

Les caractériques d'une pépite !


En cadeau, aujourd'hui, vous trouverez ci-dessous une synthèse de nombreuses études empiriques et théoriques du célèbre fonds Tweedy Browne. Vous trouverez une pluralité de comparaisons sur la rentabilité annuelle moyenne de catégories d'actions en fonction de leur valorisation par rapport à leurs fonds propres, leurs PER, leurs tailles, leurs places de cotation, ...



Deux analyses ont particulièrement retenu notre attention : la première concernant les actions des plus petites capitalisations boursières qui ont un retour sur investissement annuel au moins 2 fois supérieur par rapport au groupe composé des plus grandes capitalisations. Par exemple, sur le marché américain, de 1963 à 1980, la première catégorie a enregistré un rendement moyen annuel de 32,8 % contre 9,5 % pour les plus grosses entreprises.

La seconde étude qui nous a intéressée montre que les actions d'entreprises qui présentent une forte décote par rapport à leurs fonds propres constituent la classe d'actifs qui historiquement et empiriquement semble être la plus performante en terme de retour sur investissement pour l'actionnaire.

Si vous combinez ces deux caractéristiques : les plus petites valeurs et les plus fortes décotes sur fonds propres (p.8 de l'étude), entre 1963 et 1990 sur le marché américain, vous obtenez un retour sur investissement annuel de 23,0 % contre "seulement" 11,2 % pour les grosses capitalisations les plus valorisées en terme de multiples des fonds propres (tableau ci-dessous).


Suite à ces lectures ô combien enrichissantes, nous avons ajouté un autre critère dans nos recherches de trésors cachés : nous souhaitons, dans l'idéal, que l'entreprise ait présenté récemment des pertes. En effet, nous pensons que c'est parmi cet univers de petites valeurs présentant une très forte sous valorisation par rapport à leurs fonds propres et qui ont publié récemment des pertes que les pépites sont les plus belles.

Cette "bizarrerie" peut s'expliquer par la théorie du vendeur motivé, comme nous l'a expliqué Seth KLARMAN récemment, dans le sens où les fonds d'investissements d'un point de vue réglementaire ne peuvent acquérir de tels titres car ils ne font pas de bénéfices comptables et/ou n'ont pas une capitalisation boursière suffisante, par exemple inférieur à 100 millions USD.

Par ailleurs, si vous détectez que les pertes récentes d'une entreprise sont passagères et que le retour à la profitabilité est proche, vous avez certainement là une belle affaire. Car si un titre présente une forte décote par rapport à des actifs de qualités (cash, inventaire, poste client, immeubles, ...), dès qu'elle annoncera des profits, il y a de fortes chances pour que le titre décolle.

L'annonce : "l'entreprise X est à nouveau profitable" aura pour effet d'attirer l'attention des investisseurs sur le retour à la profitabilité de l'entreprise, et nous supposons qu'ils seront nombreux à remarquer alors, qu'en plus de ces profits, il y a dans les comptes des actifs de qualité.

Pour l'heure, nous avons repéré deux petites valeurs qui sont fortement sous valorisées par rapport à leurs fonds propres, et qui ont publié dernièrement des pertes - ce qui n'a pas manqué d'emporter le cours de ces valeurs dans des profondeurs abyssales. Nous estimons pour ces entreprises non seulement que le retour à la profitabilité est proche et que même si elles continuaient à enregistrer des pertes, elles seront d'une ampleur peu significative et n'affecteront que faiblement leurs fonds propres. L'une est française, l'autre est américaine.

Nous publierons prochainement une analyse détaillée de chacune de ces sociétés.

En attendant, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

2 commentaires:

Michael de Valeur & Conviction a dit…

"les plus petites valeurs et les plus fortes décotes sur fonds propres (p.8 de l'étude), entre 1963 et 1980 sur le marché américain, vous obtenez un retour sur investissement annuel de 23,0 % contre "seulement" 11,2 %"

Franck, une petite erreur de date c'est entre 1963 et 1990 et non 1980.

Valeur et Profit a dit…

Merci Michael pour cette correction. La plage de l'étude est donc de 27 ans, ce qui est vraiment significatif.

Franck,
Valeur et Profit