jeudi 9 juillet 2009

KLARMAN et les vendeurs motivés 2/2


Nous vous avons présenté dans un premier article ce que KLARMAN entend par vendeurs motivés, à savoir des institutionnels qui sont réglementairement obligés de vendre des titres sans aucune raison économique, comme par exemple lors de la sortie d'une action d'un indice.

KLARMAN a détecté d'autres raisons sans fondements économiques qui expliquent des ventes de tires... et donc certainement des opportunités à saisir pour les investisseurs attentifs :

"Les scissions ou "spin-off", situations où une sociétés où une société supprime une division pour créer une nouvelle société et offrir des actions aux actionnaires existants. A la différence d'une introduction en bourse, les scissions ne sont pas prises en charges par des banques d'affaires qui incitent à l'achat en sous-évaluant généralement les titres pour garantir le succès de l'introduction. Et, il y a peu d'analystes qui s'y intéressent. Ceci explique le manque d'acheteurs pour répondre à l'offre. Les vendeurs motivés sont généralement ceux qui gèrent des portefeuilles importants et qui n'ont ni le temps, ni l'intention de détenir un tout petit nombre de titres d'une société nouvellement créée. Leur seul travail est de s'appliquer à conserver la même proportion de titres que celle de l'indice et à appuyer sur la touche vente sans s'inquiéter de la valeur de qu'ils cèdent. Seuls les investisseurs qui n'ont pas ce type de contraintes peuvent motiver leur décision d'achat sur les fondamentaux de la société.

Le dépôt de bilan est une situation où une société fait appel à la justice pour se protéger de ses créanciers, généralement dans l'objectif de continuer ses activités tout en assainissant sa situation financière. Il y a de nombreuses raisons qui concourent à cette situation (dans certains cas, c'est le résultats de l'action des créanciers), et il n'y a que quelques cas où l'on peut présagerde la liquidation complète des biens et de la mort de l'entreprise. Certaines faillites sont des opportunités de gains pour l'investisseur expérimenté qui sait décoder le jugement du tribunal pour estimer les chances de succès. Les investisseurs institutionnels se voient interdire par les statuts de leur établissement de détenir des titres - des obligations - de sociétés en faillite. Par conséquent, peu de temps après l'annonce d'un dépôt de bilan, elles mettent leurs obligations sur le marché même si les cours sont nettement inférieurs à ce que demanderait un vendeur sans cette contrainte. Les investisseurs qui n'ont pas cette limite voient là une opportunité d'achat.

Les banques ou d'autres institutions détenant des biens immobiliers à la suite de la défaillance de leurs propriétaires se retrouvent bien ennuyées de détenir ces actifs. Ce n'est pas leur métier et généralement elles ne peuvent pas ou ne veulent pas faire l'effort de s'y intéresser. Le plus court chemin est de s'en débarraser au plus vite et à tout prix pour être libéré d'un soucis et se conformer aux statuts réglementant leur fonds. Se faisant, elles créent une opportunité pour des acheteurs n'ayant pas ces contraintes."

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