dimanche 11 juillet 2010

Precia : de la croissance pas chère payée

La deuxième entreprise du portefeuille (11,7%) est PRECIA.

Activité
Description rapide de l’activité (from Boursorama) :
Precia est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'instruments de pesage commercial et industriel. L'activité du groupe s'organise autour de 2 pôles :
- vente d'équipements de pesage : instruments de pesage standard, ponts-bascules pour camions et wagons, instruments de dosage de vrac, etc. (marque Precia-Molen);
- prestations de services : prestations d'installation de matériels neufs, d'entretien et de réparation de matériel de pesage de toutes marques, de vérification des équipements utilisés dans le commerce.


PRECIA réalise encore 66% de son CA en France, ce qui laisse présager encore un beau potentiel de croissance à l’étranger avec ses implantations européennes en HOLLANDE, ANGLETERRE, IRLANDE, BELGIQUE, POLOGNE, REPUBLIQUE TCHEQUE et SCANDINAVIE et deux implantations hors Europe : au MAROC et en INDE.

Le point intéressant est la récurrence du CA lié à l’activité de maintenance qui représente 37% de l’activité mais 50% des profits. C’est l’activité la plus stable dans le temps et la plus rentable.

En 2009, malgré une baisse de 8,4% de son CA, son profit n’a baissé que de 6,6%. Cela démontre la maitrise des coûts du management dans une période difficile pour une entreprise habituée à la croissance. En effet, il faut souligner que durant les 5 dernières années, l’entreprise a crû son activité de 22% et multiplié ses profits par 2 !

La structure financière

Les fonds propres retraités des immobilisations incorporelles au 31.12.2009 sont de 25,4 M EUR, soit 44,3 EUR par titre.

L’entreprise n’a aucune dette. Elle a une trésorerie nette de toutes dettes financières de 8,4 M EUR, soit 14,7 EUR par action.

La valorisation

Décote sur fonds propres de 10%.

Grosse trésorerie = 37% de la capitalisation boursière.

Avec un résultat net de 6,6 EUR par action en 2009, à un cours de 39,0 EUR, le PER ressort à 6,1.

L’entreprise vaut moins que ses fonds propres alors qu’elle a un historique de croissance plutôt flatteur ! Le tout avec l’un des multiples de bénéfices les plus faibles du marché parisien.

Récapitulatif :

- une décote de 10% sur ses fonds propres
- un trésorerie abondante
- un entreprise dont la famille fondatrice Escharavil détient 60 % du capital
- un PER = 6
- un dividende de 0,90 EUR (2,25% de rendement)
- une récurrence des activités de services à plus forte marge (maintenance essentiellement)
- des perspectives de croissances non valorisées

Conclusion

La valorisation ridicule de PRECIA s’explique du fait de sa liquidité anémique : seuls quelques dizaines de titres sont échangés par semaine. C’est en effet une contrainte forte pour l’investisseur qui n’est pas patient.

Pour l’investisseur dans la valeur qui recherche la performance avec un horizon de placement à long terme (au moins 5 ans), PRECIA est un bon compromis « valeur et croissance ».
Vous connaissez beaucoup d’entreprise non endettée qui valent moins que leurs fonds propres, qui ont doublé leurs profit en 5 ans et qui valent moins de 6 fois leurs bénéfices de l’année ?

Liens

4 commentaires:

Monsieur Glob a dit…

Trilogiq (avec moins de barrieres a l'entree). Mais il y en a d'autres...

Fais attention a la partie service, elle comprend aussi l'installation des machines (de memoire). On ne peut donc pas parler d'activite 100% recurrente.

Quoiqu'il en soit beau business, il faut juste attendre que les boites se remettent a investir.

Pas mecontant de voir que tu es devenu raisonnable sur OFI et IDSUD.

A tres bientot,

Valeur et Profit a dit…

Bonjour Monsieur Glob,

Trilogiq a effectivement un historique de croissance et un PER du même ordre que Precia.

Mais Trilogiq cote largement au dessus de ses fonds propres.

Fonds propres au 30.09.09 = 28.2 M EUR.
Capitalisation boursière au 12.07.10 = 42,6 M EUR.

Certainement dû aux fortes barrières à l'entrée comme tu le dis.

Merci pour ton commentaire.

CDLT,
Franck

Monsieur Glob a dit…

As tu vu que nos amis d'amiral gestion pense comme moi sur Trilogiq... Il semblerait qu'ils soient entre sur le titre. Il n'y a pas que les FP dans la vie!

Sur Idsud, nous sommes sans doute mal sorti. La privatisation semble se profiler... Pas bien grave, le mngt est le pire qui soit! Posant meme des questions d'ordre ethique...

Valeur et Profit a dit…

Amiral Gestion a publié beaucoup d'informations intéressantes dans ses dernières nouvelles trimestrielles...

Concernant Trilogiq, je n'ai jamais dit que c'était un mauvais investissement.

Pour Idsud, aucun regret.
Avec le passage sur Alternext, j'ai bien peur que les minoritaires n'aient plus beaucoup d'informations.

CDLT,
Franck