lundi 29 juin 2009

Sondage !



Pour mieux connaître ses lecteurs, Valeur et Profit proposera un sondage mensuel à son fidèle lectorat. Le but de ce petit exercice est de converger un maximum le contenu éditorial du site avec le profil des internautes.

Merci par avance de passer quelques secondes à répondre à la question mensuelle.

Pour le premier sondage, nous vous demandons combien vous détenez de titres dans la partie actions de votre portefeuille.

Êtes-vous plutôt un investisseur concentré sur quelques titres dans lesquels vous croyez énormément ou alors préférez vous détenir une multitude de titres dans une optique de diversification ?


dimanche 28 juin 2009

La bourse et le vin - une cave harmonieuse


L'univers du vin et le monde de la bourse ne cessent de surprendre par leurs ressemblances.

Comme l'amateur de vin sélectionne ses vins, l'investisseur doit rigoureusement sélectionner ses valeurs. L'art de se constituer une bonne cave ressemble en de nombreux points à l'art de se constituer un portefeuille de qualité.

L'amateur de vin se chargera tout d'abord d'équilibrer sa cave en genre de vin : tranquilles et effervescents, comme l'investisseur devra en permanence chercher le type de produit qui correspond au mieux à ses besoins : actions, obligations, convertibles, cash, ...

Vins blancs, vins rouges, rosés, vins jaune, vins gris, ... à chaque style de vins son objectif. Généralement, on associe le vin blanc aux poissons et le vin rouge aux viandes et aux fromages. L'épicurien cherchera les nuances de vins qui s'associeront le mieux aux mets préparés comme aux événements célébrés. Le champagne pour les jours de fête, les liquoreux pour les desserts, l'apéritif et le foie gras, le vin blanc sec pour le poisson et les fruits de mer...

Chaque instrument financier a des atouts et des inconvénients. Par exemple, les obligations sont corrélées négativement à la variation des taux d'intérêts. Il faut donc tenir compte de cet inconvénient avant d'acquérir un titre obligataire. Par contre, au fil des ans, l'obligation sert généralement un coupon annuel et à son terme, son détenteur récupère le nominal... si l'entreprise émettrice n'a pas fait faillite.

Le vin rouge est souvent, et à tort, assimilé à un vin qu'il faut garder. En fait, tout dépend du vin rouge en question. Les vins fruités et explosifs portés sur le fruit se consomment jeunes. C'est à ce moment qu'ils expriment leur plein potentiel. Pis, au fil du temps, ils perdent de leurs splendeurs. Par contre, un vin de garde n'aura aucun intérêt à être bu jeune. Les tanins seront très - trop - présents en bouche. Vaut mieux laisser le temps arrondir les tanins afin de les rendre plus souples.

En bourse, c'est un peu la même chose pour les titres de croissance et de valeur. Les premiers sont friands quand ils sont jeunes, explosifs et il faut savoir les vendre les premières années car les niveaux de croissance passés sont intenables à long terme. Il vaut mieux les vendre au sommet de leur superbe sinon on prend le risque de voir ses plus-values virtuelles disparaitre plus vite qu'elles ne sont apparues. Terrible désaveu.

Pour les titres dans la valeur, comme pour le vin de garde, le temps joue en faveur de l'investisseur. Néanmoins, tout comme le buveur averti qui goûte son vin au fil des ans pour "tâter" son évolution et ne pas trop attendre au risque de voir son vin tourner au vinaigre, l'investisseur dans la valeur se doit de faire ses devoirs et de vérifier périodiquement que le titre continue au fil des ans de préserver sa valeur cachée, ou mieux l'accroitre. Une action "value" qui crée de la valeur est à coup sûr une superbe affaire. Comme un vin qui ne cesse de s'améliorer au fil des ans, tel un liquoreux de qualité exceptionnelle.

Comme un vin est destiné à être bu, une action est destinée à être vendue... au bon moment !

Si vous aussi, vous trouvez des similitudes entre vin et bourse, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

vendredi 26 juin 2009

Les tendances de marché pour l'investisseur dans la valeur

En nous promenant sur le net, nous avons déniché une étude d'Olivier Garnier (directeur général adjoint de Société Générale asset management) rédigée avec David Thesmar (professeur à HEC) dans le cadre du Conseil d’analyse économique , qui recueille des informations historiques des plus intéressantes.

Certes, ce sont des éléments macro éconmiques et ne concernent que peu les investisseurs dans la valeur. Soyons clairs, il existe des sociétés sous-valorisées en temps de crise comme en période d'euphorie. La seule nuance est la quantité disponible de ces opportunités.

Pour savoir un peu où nous en sommes, nous vous proprosons le graph suivant tiré du travail des deux compères.
Que nous apprend ce beau dessin ?

Simplement, qu'actuellement, le marché semble "historiquement" moins valorisé puisque le PER moyen du S&P composite était de 13,1 en mars 2009 alors que la moyenne historique est de 16,3.

Quelques remarques

- le PER n'est pas forcément l'indicateur d'évaluation du marché le plus pertinent : à 13,1 en mars 2009, cela veut dire que le marché s'attend encore à une croissance des entreprises dans les années à venir d'environ 13% par an... ;

- depuis mars 2009, le marché a fortement rebondi et doit maintenant approcher sa "valorisation historique" ;

- la seule information pertinente que ce graphique peut apporter à l'investisseur dans la valeur est que le marché semble atteindre des niveaux de valorisation plus faibles que ces 5 dernières années. Il devrait donc être plus simple de trouver des titres décotés.

En fait, l'enseignement le plus intéressant qui ressort de ce travail est historique : en 1981, il y avait d'excellentes affaires sur le marché et en 2000 très peu. Merci messieurs.

En conclusion, ayez le regard critique et n'extrapoler pas des données macroéconomiques historiques comme des arguments d'investissements. Travaillez durement, pour dénicher des titres sous valorisés, investissez et soyez patient.

mercredi 24 juin 2009

Peter Lynch et les actifs gratuits


"En ce moment, je m'accroche à Liberty Corp, une compagnie d'assurance dont les actifs dans la télévision valent plus que le prix de l'action. Si vous avez repéré que ces actifs peuvent être estimés à 30 dollars par action et que l'action vaut justement 30 dollars, vous pouviez sortir votre calculatrice et soustraire 30 de 30. Le résultat est le coût de votre investissement dans une belle affaire d'assurance - c'est-à-dire zéro."

Comme nous, Peter Lynch apprécie quand des vendeurs cèdent des actions à des niveaux de valorisations tels qu'ils offrent des actifs aux acheteurs !

A n'en pas douter, Peter Lynch doit connaître la formule pour dénicher ses perles ! Vous aussi, vous pouvez l'appliquer pour obtenir des actifs gratuits.

Vive l'investissement hard discount !

lundi 22 juin 2009

Petit guide du pirate boursier - 4ème Partie : la lecture d'un bilan pour un investisseur dans la valeur


En bourse, le cours d'une action résulte d'un consensus entre l'offre et la demande.

Quand le marché est efficient, les titres sont sensés être valorisés à leur juste valeur. Pour l'investisseur dans la valeur, la juste valeur correspond au montant que les actionnaires peuvent espérer recevoir de leurs investissements si l'entreprise est liquidée du jour au lendemain. C'est une vision "pessimiste" dirons certains, mais c'est une approche qui correspond bien à la philosophie de Valeur et Profit puisqu'elle permet d'évaluer une entreprise (et donc ses actions) sur des faits et non des perspectives. Ce qui veut dire que nous ne spéculons pas sur des résultats à venir mais sur des actifs qui sont déjà bel et bien inscrits dans les comptes de l'entreprise.

Il est donc essentiel de différencier deux choses : la valeur boursière d'une entreprise, qui correspond à sa capitalisation boursière (nombre d'actions x cours des actions) et la valeur intrinsèque de l'entreprise, que nous avons défini comme sa valeur de réalisation.

Parfois, les marchés financiers sont surévaluées - c'est-à-dire que les entreprises sont majoritairement valorisées au-dessus de leur valeur intrinsèque - ou sous-évaluées - quand elles sont valorisées sous leur valeur intrinsèque.

Vous allez vite comprendre pourquoi l'investissement dans la valeur fait beaucoup moins d'adeptes que l'investissement dans la croissance. En fait, cet a apriori tient dans le fait que l'investissement dans la valeur est extrêmement simple. Et la simplicité, ça ne plait pas, ça ne fait pas rêver... En plus, "si c'était si simple, ça se saurait !" ou alors "pourquoi des analystes financiers et des gérants seraient payés des fortunes si un particulier non professionnel de la finance pouvait assurer lui-même une analyse financière de qualité ?".

Comment analyser un bilan ?

Tout d'abord, vérifier que vous avez les compétences intellectuelles requises :

1) savoir faire une division
2) savoir lire des fractions / pourcentages

Enfin, les outils :

1) les données comptables de l'entreprise (référez vous à notre première partie de ce guide pour les trouver)
2) la valorisation boursière de la société (vous pourrez trouver les sites nécessaires dans la première partie également)
3) un tableur - type Excel - et/ou une calculatrice.

Une fois tous ces éléments réunis, vous êtes fin prêt à analyser un bilan comme un professionnel. Concentrez vous, voici la formule qui permet de savoir si une société est sous-évaluée ou bien sur-évaluée par le marché. Vous allez calculer le ratio suivant :

............ Fonds propres / Capitalisation boursière = x

Interprétation des résultats :

- si x > 1 (ou supérieur à 100%), l'entreprise est sous-évaluée ;
- si x < 1 (ou inférieur à 100%), l'entreprise est surévaluée.

Ca y est. Vous êtes maintenant capable d'analyser la valorisation d'une entreprise via son bilan "comme un pro" et nous vous en félicitons. BRAVO !

Dans la 5ème partie de notre guide, nous vous aiderons à débusquer les pièges qui peuvent figurer dans les bilans (actifs survalorisés qui gonflent les fonds propres, obligations convertibles qui peuvent diluer les actionnaires et donc jouer sur la valorisation, ...). Ces détails souvent insignifiants pour de nombreux titres, peuvent se révéler être de véritable pièges à valeur.

Mais pour l'instant, profitez de vos savoirs acquis et courez appliquer la formule à toutes les valeurs qui vous font saliver.

N'hésitez pas à poser des questions/remarques via les commentaires.

samedi 20 juin 2009

Duel... aux chantiers !


Comme vous le savez, la Compagnie Industrielle et Financière d'Entreprise (la CIFE) est une de nos valeurs françaises favorites. N'hésitez pas à consulter notre analyse pour vous rafraichir la mémoire.

Pour faire un rapide descriptif de l'entreprise, la CIFE est une entreprise du BTP cotée sur la place parisienne, majoritairement détenue par une structure familiale - la famille TARDY - et gérée en bon père de famille. Sa particularité est qu'elle cote sous la valeur de ses fonds propres et que sa trésorerie nette par action est supérieure à son cours. Cerise sur le gâteau, la société a fait des bénéfices en 2008 et au vu du dernier carnet de commandes communiqué, la CIFE devrait également dégager un profit en 2009. Ce qui signifie que sa structure financière devrait encore s'améliorer dans les mois à venir.





Et bien, nous avons déniché une entreprise de la même envergure dans le même domaine d'activité qui présente les mêmes atouts : Moury Construct.

mercredi 17 juin 2009

L'investisseur dans la valeur et les rêves


La vidéo suivante repérée sur l'excellent blog de Monsieur Glob montre comment le monde a radicalement évolué durant le dernier siècle et à quel avenir formidable nous sommes destinés.



Quand on voit ce court métrage de 5 min, on est réellement impressionné par toutes les avancées technologiques dont nos grands parents (parents ?) ont été les spectateurs et on se projette facilement dans un avenir extraordinaire.


lundi 15 juin 2009

Vive l'Amérique... et les marchés américains !


Nous mettons à jour la liste des liens indispensables à l'investisseur dans la valeur dans la première partie de notre guide avec ce lien qui vous permettra de trouver tous les documents publiés par les sociétés cotées sur les marchés américains réglementés (c'est-à-dire hors pink sheet par exemple) :

http://www.sec.gov/idea/searchidea/webusers.htm


Deux principaux documents vous intéresseront : le 10-Q qui est un rapport trimestriel et le 10-K, équivalent chez nous du rapport annuel.

Pourquoi le marché américain ?

Ce n'est pas un désaveu de notre part par rapport au marché français qui recueille encore de belles opportunités. Néanmoins, de nombreux atouts nous incitent à ne pas négliger le marché américain :

1) la liquidité des petites valeurs est incroyablement plus importante qu'en France. Il n'est pas rare que plusieurs dizaines de milliers de dollars soient échangés quotidiennement sur des capitalisations boursières inférieures à 10 Millions de dollar. Evénement plutôt rare en France.

2) le marché américain attire de nombreuses entreprises. L'univers de recherche est donc démultiplié. Toutes choses égales par ailleurs, les opportunités sont donc démultipliées par rapport au marché français. Par ailleurs, de nombreuses entreprises étrangères - chinoises notamment - sont cotées aux Etats-Unis dans un souci de notoriété et de transparence pour leurs diverses parties prenantes.

3) la SEC, le gendarme de la bourse américaine - équivalent de l'AMF en France -, oblige les sociétés à publier des comptes trimestriellement. Ce qui signifie que tous les 3 mois, l'investisseur peut suivre de la façon la plus fine l'évolution des entreprises par la lecture du bilan, compte de résultat et tableau de flux de trésorerie. C'est un avantage indéniable pour l'investisseur dans la valeur car il peut vérifier plus fréquemment les fondamentaux des entreprises et prendre ses décisions d'investissement / désinvestissement plus rapidement. Il peut vérifier si le scénario qu'il a retenu se réalise, sa réactivité est donc accrue.

Investir sur le marché US implique également 2 principaux inconvénients à nos yeux :

1) le risque de change. La volatilité EUR / USD est relativement importante et imprévisible.

2) pour les français uniquement : il n'est pas possible d'investir hors de l'Union Européenne au sein de l'avantageuse enveloppe fiscale du PEA. Ce qui implique donc que non seulement les dividendes sont davantage taxés, mais également qu'au delà d'un certain niveau, les plus-values ne pourront pas être exonérées d'impôts.

En considérant ces 2 points négatifs, il faudra donc garder à l'esprit que seulement les titres les plus décotés et présentant non seulement des marges de sécurité exceptionnelles (beaucoup de cash et des actifs de qualité) et une perspective de profitabilité - ou d'un retour rapide à la profitabilité - seront sélectionnés.

Dans un avenir proche, nous vous présenterons les titres que nous estimons exceptionnels. En attendant, vous pouvez commencer à chercher dans cet Eldorado.

N'hésitez à nous faire part de vos remarques.

vendredi 12 juin 2009

KLARMAN et les vendeurs motivés 1/2


Présentation de KLARMAN en deux phrases clefs
KLARMAN est un gérant pour qui l'investissement dans la valeur est la seule stratégie qui limite les risques tout en s'intéressant à la rentabilité. Il ne sent bien protégé que lorsque sa ceinture de sécurité, la valeur des actifs, est doublée d'un airbag, les bénéfices.

Ce légendaire investisseur dans la valeur va nous dévoiler aujourd'hui une de ses bottes secrètes : situation rare où l'investisseur individuel a un avantage sur l'investisseur institutionnel.

"KLARMAN [...] cherche des situations particulières que l'on retrouve en dehors des transactions traditionnelles sur les marchés de valeurs secondaires (actions et obligations). Il s'intéresse avant tout aux situations où il y a ce qu'il appelle des vendeurs motivés, c'est-à-dire comme il le définit, des vendeurs motivés par des raisons non économiques.

Une vente motivée a plusieurs origines. La plus évidente est celle qui fait suite à la sortie d'un indice. En effet, des sommes énormes sont placées dans les fonds indiciels dont le but est de suivre la performance de l'indice. Tout le monde sait qu'un titre admis au S&P 500 va être acheté par tous les fonds communs de placement. Les actions vont donc voir leur cours s'apprécier par anticipation d'une énorme vague d'achat enregistrée dans les jours suivant l'annonce.

Mais avec 500 places dans l'indice, pour un titre admis, un autre est déclassé. Certains sont radiés à la suite de fusions ou de restructurations mais d'autres perdent leur statut à cause de leurs mauvaises performances. Ces titres sont donc vendus par des vendeurs motivés - des fonds qui ne s'intéressent pas aux fondamentaux mais seulement au poids du titre dans l'indice. Les acheteurs motivés comme KLARMAN, constatent que c'est une source d'opportunités.
[...]
Quand des valeurs sont vendues pour des raisons non économiques, la raison invoquée est le respect d'une contrainte institutionnelle obligeant le détenteur du titre à vendre. Les règles de gestion de ces fonds - ne détenir que des titres formant l'indice - sont une de ces contraintes."

Nos amis investisseurs dans les Daubasses ont remarqué ce phénomène étrange concernant un titre détenu dans leur portefeuille : Sport Haley. La société a en effet souhaité sa radiation du Nasdaq au profit du "pink sheet" : une place de négociation de gré à gré. Il n'y a donc aucune raison économique dans ce transfert et pourtant le titre a chuté de plus de 30% le jour de l'annonce.

Les gérants de la société privée Barrage Capital pensent également que des opportunités sont à saisir sur ces places délaissées des institutionnels.

Dans la deuxième partie de cet article, KLARMAN nous dévoilera les autres situations où il a détecté l'existence de vendeurs motivés.

Si vous connaissez des titres qui ont fortement chuté à cause de vendeurs motivés, n'hésitez pas à nous le faire partager via les commentaires.

Les extraits sont issus de l'ouvrage "Investir dans la valeur. De Benjamin Graham à Warren Buffet et au-delà", de Bruce Greenwald.

mercredi 10 juin 2009

CRESUD - Un jeu d'actifs immobiliers ?


Dans un précédent article, Peter Lynch nous présentait sa définition du jeu d'actifs immobiliers par excellence avec ALICO pour exemple. Un lecteur suggérait en commentaire de jeter un coup d'œil à la société CRESUD.

A priori, l'entreprise possède de nombreux actifs immobiliers et de terrains. Cependant, après une recherche succincte sur la société, plusieurs éléments nous empêchent d'affirmer que CRESUD est l'ALICO de 2009 :

1 - à Valeur & Profit, nous avons comme ligne directrice d'analyser principalement des petites sociétés car elles sont plus simples à comprendre tant en terme de business qu'en évaluation des actifs. Or CRESUD se révèle être une cascade de sociétés avec notamment des participations dans d'autres foncières cotées qui ont des activités dans les bureaux, les centres commerciaux, les fermes, les immeubles résidentiels, ... Il est donc très difficile d'évaluer les actifs que possèdent CRESUD en propre.

2 - CRESUD est une entreprise argentine... le titre est coté en USD sur le Nasdaq, mais tire l'essentiel de ses profits en pesos argentins ! Pour l'investisseur qui désire acheter des titres CRESUD, quelque soit la qualité de son analyse et de ses estimations de plus-values, il n'est pas exclue qu'une dévaluation importante du peso argentin ait lieu dans les prochaines années. Or, nous ne maitrisons pas ces dimensions macroéconomiques.

3 - enfin, la principale activité de CRESUD est la détention et l'exploitation de fermes agricoles gigantesques dans les prairies sud américaines. Autant, il est possible d'estimer de façon relativement correcte des biens immobiliers en France en se rapprochant des données issues des institutions nationales telles que l'INSEE ou la FNAIM via le prix au m², autant l'estimation de l'hectare d'une ferme en Argentine est un exercice périlleux.

L'ensemble de ces éléments nous laisse perplexe. Trop d'incertitudes entourent CRESUD et la seule marge de sécurité détectée - décote importante sur l'actif net - ne nous semble pas suffisante pour assurer un investissement serein.

N'hésitez pas à nous faire part de vos analyses et commentaires.

jeudi 4 juin 2009

Quand les pertes deviennent des jeux d'actifs


"On trouve des jeux d'actifs dans les métaux, dans le pétrole, dans les journaux et les chaînes de télévisions, mais aussi dans des médicaments brevetés ou même dans les pertes d'une société. C'est ce qui s'est passé avec Penn Central. Après sa faillite, il bénéficia d'un énorme crédit d'impôt, ce qui signifiait qu'avec le retour des bénéfices, il n'aurait pas d'impôt à payer. A cette époque, les sociétés étaient taxées à 50 %, aussi Penn Central revient-il à la vie avec un avantage de 50 %. En fait, Penn Central était "le jeu d'actifs'" par excellence. Le groupe avait tout pour plaire : un crédit d'impôt, des liquidités, des propriétés immenses en Floride, d'autres ailleurs, du charbon en West Virginia et des droits aériens à Manhattan. Quiconque avait des liens avec Penn Central aurait compris que c'était une affaire. Son cours fut multiplié par huit."

Si vous aussi vous connaissez des sociétés qui ont des actifs aussi variés et qui ont une valeur cachée aussi importante que les actifs de Penn Central, n'hésitez pas une seconde : achetez-en un maximum. Vous n'avez plus qu'à être patient.

A Valeur et Profit, nous pensons que IDSUD est un jeu d'actifs exceptionnel qui finira aussi à se révéler au grand jour.

mardi 2 juin 2009

Introduction boursière pourrie 2/2


Nous vous avons présenté récemment la méthode de recherche de titre de l'investisseur dans la valeur Paul D. Sonkin dénommée les introductions boursière pourries. Comme promis, voici un exemple.

Introduite en bourse le 29/01/2007 à 5,53 EUR, Auto Escape était valorisée 28,83 M EUR. Dans la note d'opération que vous trouverez ici, les raisons évoquées de l'introduction en bourse sont les suivantes :